jeudi 3 février 2011

Nicolas Sarkozy

Posted on 05:39 by criminel





Nicolas Sarkozy (nom usuel de Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa), né le 28 janvier 1955 dans le XVIIe arrondissement de Paris, est un homme politique français . Le 6 mai 2007 le ministère de l'intérieur a annoncé qu'il a obtenu une majorité des suffrages lors du second tour de l'élection. Si le conseil constitutionnel valide cette élection, il deviendra ainsi à 52 ans le 6e président de la Ve République et le 23e président de la République. Il prendra normalement ses fonctions le 16 mai 2007, succédant à Jacques Chirac.


Ancien ministre, il est président du conseil général des Hauts-de-Seine. Il est également président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP).


Il est le fils d'un immigré hongrois, Pál Sárközy de Nagybocsa (en hongrois nagybócsai Sárközy Pál[2]) né à Budapest, en 1928, dans une famille de la petite noblesse hongroise (anoblie le 10 septembre 1628 par l'Empereur Ferdinand II, roi de Bohême et de Hongrie)[3]. Son ancêtre, un paysan qui s'est battu vaillamment contre les Turcs, n'a pas reçu de réel titre de noblesse mais seulement le droit de faire suivre son nom (« Sárközy », qui veut dire « petit lieu marécageux » en magyar) par celui de son village d'origine et l'usage d'un blason[4]. Les armoiries de famille sont « de gueules à un loup d'or tenant en sa dextre un sabre dressé d'argent, soutenu d'une terrasse de sinople ». À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et contrainte à l'exil. Après de nombreuses péripéties à travers l'Autriche et l'Allemagne, Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden. Il s'engage pour cinq ans et fait ses classes en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Il est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine, puis démobilisé à Marseille en 1948. Il francise alors son nom en Paul Sarközy de Nagy-Bocsa. Devenu publicitaire, il rencontre en 1949 Andrée Mallah, qu'il épouse. Cette dernière, fille d'un chirurgien du XVIIe arrondissement de Paris, juif séfarade de Salonique converti au catholicisme, est alors étudiante en droit.


Nicolas Sarkozy naît en 1955 dans le XVIIe arrondissement de Paris. Il a deux frères : Guillaume, né en 1952, futur chef d'entreprise dans le textile (vice-président du MEDEF entre 2000 et 2005) et François, né en 1957, qui devient pédiatre puis chercheur en biologie. Lorsque Paul Sarkozy quitte le domicile conjugal en 1959 et divorce, sa femme reprend ses études pour élever ses enfants. Elle devient avocate au barreau de Nanterre ; elle plaide dans l'affaire Villarceaux. Paul Sarkozy se remariera trois fois. De son deuxième mariage, il aura deux autres enfants : Caroline et Pierre-Olivier, banquier à New York.


Nicolas Sarkozy commence ses années de collège au lycée public Chaptal, il y redouble sa sixième, puis entre au lycée privé Saint-Louis de Monceau. Il obtient le baccalauréat B en 1973 et sa famille s’installe à Neuilly. Après des études à l’université Paris X, il sort diplômé en droit public et en sciences politiques : il obtient une maîtrise de droit privé en 1978. Il finance ses études en étant, entre autres, livreur pour un fleuriste de la ville[5]. Toujours en 1978, il est appelé sous les drapeaux, avant d’entrer à l’Institut d'études politiques de Paris. Il n'obtiendra pas le diplôme de fin d’études à cause de notes éliminatoires en anglais[5]. Il soutient en 1981 un mémoire de DEA sur le référendum du 27 avril 1969.
En 1981, après avoir longtemps hésité à devenir journaliste, il se résout au dernier moment à passer le certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA), suivant ainsi les traces de sa mère.


Il est embauché par l'avocat Guy Danet puis devient l'un des trois associés du cabinet d'avocats parisien « Leibovici - Claude - Sarkozy », un cabinet comprenant onze avocats et spécialisé dans le droit immobilier. Cependant, l'exercice de l'activité d'avocat étant incompatible avec toute autre activité, il n'exerce pas cette profession pendant ses périodes d'activité gouvernementale mais, détenant un tiers des parts du cabinet, il reçoit un dividende des profits du cabinet (241 000 euros en 2002).


Le 23 septembre 1982, Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, fille d’un pharmacien corse de Vico dont il a deux fils, Pierre (né en 1985) et Jean (né en 1987). Son témoin de mariage est Charles Pasqua.


En 1984, il rencontre Cécilia Ciganer-Albeniz lorsqu’en qualité de maire de Neuilly, il la marie à l’animateur de télévision Jacques Martin, qu’elle quitte pour lui en 1989. Après un divorce en quatre mois, il l'épouse en octobre 1996. Il a pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Un fils, Louis, naît en 1997.


Il adhère à l’Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974 où il rencontre Charles Pasqua et Joseph Jeffredo et milite pour l’élection de Jacques Chaban-Delmas. En 1975 il devient le délégué départemental des jeunes des Hauts-de-Seine. En 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, sous le parrainage de Charles Pasqua à propos duquel il déclare en 1983 « tout le monde sait que je suis son double ». Il devient responsable de la section de Neuilly en 1976, secrétaire de la circonscription Neuilly-Puteaux en 1977, et est élu conseiller municipal de Neuilly en 1977.


Il est président du comité de soutien des jeunes à la candidature de Jacques Chirac en 1980[6].


En 1983, il devient maire de Neuilly-sur-Seine à 28 ans, succédant à Achille Peretti, décédé, mais aussi en prenant de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, alors hospitalisé pour l’opération d’une hernie. Il est chargé de mission de mars 1987 à mai 1988 pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur[7]. Il devient député à 34 ans et ministre du Budget à 38 ans.


Lors de la large victoire de la droite aux élections législatives de 1993, il est réélu député de Neuilly au premier tour avec 64,90% des voix puis nommé ministre du Budget dans le gouvernement Édouard Balladur. Il y fait son apprentissage des rouages gouvernementaux. Il est le porte parole du gouvernement[8] et il commence alors à se faire connaître du grand public.


En 1993, lors de l’affaire de la maternelle de Neuilly, ville dont il était maire, Nicolas Sarkozy participe aux négociations avec un homme cagoulé armé d'un pistolet et d'une charge d'explosifs, « Human Bomb », qui tenait en otage 21 enfants dans une classe, et fut finalement abattu par le RAID.


En 1995, il soutient Édouard Balladur contre Jacques Chirac pour la campagne présidentielle. À la suite de la victoire de Jacques Chirac, il n'obtient aucun poste ministériel dans le nouveau gouvernement d'Alain Juppé. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est sifflé.


D'avril à octobre 1999, il devient président par intérim du RPR, succédant à Philippe Seguin qui en avait démissionné brutalement. Il conduit conjointement avec Alain Madelin la liste RPR-Démocratie Libérale aux élections européennes de 1999, et devient tête de liste conséquemment au départ de Philippe Seguin. Ces élections sont marquées par une sévère défaite : la liste arrive en troisième position avec seulement 12,8 % des suffrages (contre 25,58 % pour l'union RPR-UDF, arrivée en première place, conduite par Dominique Baudis en 1994 et 16,4 % pour l'UMP en 2004), derrière celle de Charles Pasqua (13,1%). Il abandonne alors toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Pendant cette période, il rejoint à nouveau le cabinet d'avocat dont il s'était mis en suspension et publie en 2001 un livre, Libre.


La XIIe législature est une ascension pour Nicolas Sarkozy, tant politique (gouvernementale et de parti) que médiatique et populaire. Il est réélu député de Puteaux et Neuilly sur Seine à l'occasion des élections législatives de 2002. Il est le député de droite le mieux élu, avec 68,78 % des voix. Après le 21 avril 2002, il devient la cible privilégiée des critiques de l'opposition.


En 2002, il soutient la réélection de Jacques Chirac. Celui-ci lui préfère Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre mais le nomme ministre de l'Intérieur. Il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action.


Il organise avec Gilles de Robien, ministre des transports, une politique plus répressive sur les excès de vitesse destinée à renforcer la sécurité routière. Cette politique dont l'aspect le plus emblématique sera la multiplication des radars automatiques sur les routes contribue à une baisse du nombre de morts de 7272 à 4703 entre 2002 et 2006 (-34%). On observe cependant en 2007 une remontée des chiffres (+6% de tués, +10% de blessés entre 2006 et 2007, sur les trois premiers mois).


Il soutient la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM) initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement et intervient sur les dossiers de l'éducation et des retraites.


Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003[9], complétée par la Loi Perben[10], le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier), et laissées au libre choix des policiers et des gendarmes, sans que les preuves de culpabilité ne soient obligatoirement établies[11]. Cette loi a permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE[12] et deux frère de 8 et 11 ans pour avoir volé 2 tamagotchi et 2 balles magiques [13]. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 euros d'amende et 1 an de prison.


Sa politique en Corse est marquée par le rejet de la proposition de réorganisation administrative pour laquelle Nicolas Sarkozy s'était engagé, suite au référendum local en date du 6 juillet 2003.


Yvan Colonna, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Érignac, est arrêté après une cavale de quatre ans, l'avant-veille de ce référendum.


Il mène une lutte vigoureuse contre la recrudescence d'actes antisémites en France. Son action contre l'antisémitisme est saluée par le Centre Simon-Wiesenthal qui lui décerne son prix de la tolérance en 2003 et le consistoire central de France, l'institution administrant le culte israëlite en France, saluera l'"extrême sévérité" dont a fait montre Nicolas Sarkozy dans la répression des actes antisémites[14].


Il est nommé ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en mars 2004, poste qu'il occupe pendant neuf mois. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit[15] ; il annonce le respect en 2005 par la France du pacte de stabilité, avec un déficit de 2,9 % du PIB.


Au niveau industriel, il fait passer l'État de 50.4 à 41% du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d’EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l’État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi/Aventis face à Novartis. En immiscant l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands (participations dans Aventis et approches de Siemens pour Alstom), il irrite Berlin[16]. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords sont cependant contestés lors de leur signature par les syndicats[17], puisque selon eux, ils auront pour conséquence la réduction des postes administratifs et d’encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.


Nicolas Sarkozy ayant déclaré son intention de présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2007 et laissé entendre qu’il briguerait la présidence de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) suite au départ d’Alain Juppé, Jacques Chirac, dans son entretien télévisé du 14 juillet 2004, le met en demeure de choisir entre ce dernier poste et le ministère. À une question à ce propos, le Président français lance « Je décide, il exécute » qui est mal perçu par les proches de Nicolas Sarkozy. Lors de la convention des 28 et 29 novembre 2004, il est élu président de l’UMP par les militants avec 85,1 % des voix. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin ; il est remplacé par Hervé Gaymard.


Après le résultat négatif du référendum portant sur le Traité constitutionnel européen (29 mai 2005), le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin démissionne (31 mai 2005) et Nicolas Sarkozy obtient le poste de ministre d'État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, au second rang de préséance. Il cumule ainsi un poste ministériel régalien avec la présidence de l’UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l’État lors de son interview du 14 juillet 2004. Il conserve en même temps la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.


Au cours de l’une de ses interventions à propos de l’affaire Nelly Crémel, qui concerne l’assassinat d’une femme par deux repris de justice tout juste libérés, il demande à ce que le juge de remise des peines responsable de leur sortie de prison soit puni, ce qui vaut un rappel à l’ordre de la part de Dominique de Villepin et les reproches du Syndicat de la magistrature, invoquant la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.


À la suite plusieurs incendies dans des immeubles insalubres ayant causé la mort de nombreuses personnes dont des enfants, Nicolas Sarkozy demande que les immeubles insalubres ou dangereux, souvent voués à la destruction, soient évacués. Des associations de défense des « sans-papiers », dont l’association Droit au logement, ont protesté, contre cette mesure y voyant un prétexte à l’expulsion sans relogement de nombreux locataires ou squatteurs. Ainsi, en août 2006, le plus important squat de France, à Cachan, est évacué par la police. En avril 2007 les expulsés de Cachan étaient presque tous relogés.[21] Au mois de septembre 2005, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire intervient devant les préfets[22].


Dans son livre La République, les religions, l’espérance il parle de la reconnaissance des « nouveaux mouvements spirituels », expression commune à de nombreux groupes. Nicolas Sarkozy, après avoir rencontré, le 30 août 2005, l’acteur Tom Cruise, membre du mouvement, a expliqué ne pas avoir d’opinion arrêtée sur la scientologie. Mais dans son livre, à la page 136, Nicolas Sarkozy parle de la scientologie comme d’une secte : « Si on voulait essayer de trouver une définition de la religion par rapport aux sectes, je pense que l’un des critères les plus pertinents serait celui de la pérennité historique, car on doit convenir que l’authenticité du message spirituel est en quelque sorte légitimée par sa pérennité au travers des générations… Les témoins de Jéhovah, ce n’est pas tout à fait de la même nature en termes de pérennité séculaire, les raëliens encore moins, la scientologie pas davantage ».


Les relations entre le ministre et une partie des jeunes de quartiers dits « sensibles » se tendent. Le 20 juin 2005, Nicolas Sarkozy en effectuant une visite dans une cité de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), au lendemain de l'homicide d'un enfant de 11 ans victime de balles perdues, déclare : « Les voyous vont disparaître, je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 »[23]. Une dizaine de jours plus tard, lors d'une nouvelle visite à La Courneuve, il déclare également : « Le terme "nettoyer au Kärcher" est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela »[24]. Les mots « nettoyer » et « Kärcher » feront l'objet d'une vive polémique et sont à l'origine de la rupture avec le Ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag[25].


Le 26 octobre 2005, les journaux télévisés diffusent une séquence sur la visite de Nicolas Sarkozy, à 22 heures, dans un quartier défavorisé d'Argenteuil. La relation avec la population est décrite comme houleuse (avec notamment des jets de pierre) et les images le montrent disant « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser[26] ». L'usage du mot « racaille » par le ministre sera à l'origine d'une importante polémique dans la presse et suscitera l'hostilité de certains jeunes issus de quartiers « sensibles ».[27] Ce n'est que le 6 novembre que les journalistes d'Arrêt sur images précisent que la fameuse phrase était la réponse à une habitante demandant « Quand nous débarrassez-vous de cette racaille ? », et d'autre part que le ministre a en fait été plutôt bien accueilli.[28]


L'Humanité soupçonne le ministre d'avoir délibérement employé une expression choquante pour occuper l'espace médiatique.[29] Les jeunes des quartiers à problèmes craignent d'être utilisés comme figures pour effrayer et permettre à Nicolas Sarkozy de mener sa politique sur la sécurité. [30]


La présentatrice Françoise Laborde explique ce traitement médiatique d'une part par la tentation pour la télévision d'aller au sensationnel, d'autre part par un possible parti-pris de certains journalistes contre Nicolas Sarkozy.


En octobre 2005, après la mort dans un transformateur EDF de deux adolescents qui fuyaient la police[31], leur accusation par Nicolas Sarkozy sur la foi des rapports de police, rapidement avérés faux, et l’agitation menée dans la cité par certains de leurs amis, des émeutes éclatent en banlieue de Paris, qui se répandent en province. En tant que ministre de l’Intérieur, et suivant les instructions du président de la République et du Premier ministre, Nicolas Sarkozy prône et applique une tolérance zéro, et annonce que les sans-papiers ayant participé aux émeutes, seront expulsés du territoire. Une partie de la gauche demande la démission du ministre tandis que certains médias jugent sévèrement son action. Toutefois un sondage annonce une majorité d’opinions favorables (68 % d’après l’institut Ipsos)[32]. Au terme des émeutes, 597 personnes ont été incarcérées sur les 2 734 personnes placées en garde à vue, mais seul un Malien a été expulsé, tandis que 6 autres personnes attendent encore qu’un jugement soit rendu. Il est à noter que malgré la dureté des affrontements, les dégâts considérables – en millions d’euros – occasionnés par les émeutiers (écoles, bibliothèques et entreprises détruites, automobiles brûlées, etc.), il n’y eut qu'un mort et une blessée grave.


À l’occasion de ces émeutes, Julien Dray, le spécialiste des questions de sécurité au Parti socialiste, déclare à propos de Nicolas Sarkozy que « son bilan sur la sécurité est mitigé ». Julien Dray nuance et critique ses résultats sur la baisse de la délinquance, rappelant que, s’il existe une baisse générale des crimes et délits entre 2002 et 2005, ceux-ci ont augmenté dans les quartiers dits « sensibles ».


Selon Nicolas Sarkozy, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Toutes ces informations seront par la suite démenties par un rapport public des Renseignements généraux qui parle plutôt de « révolte populaire des cités[33] ».


En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche destiné selon lui à réduire le chômage des jeunes, qui s'appuie sur les réflexions développées par des proches de Nicolas Sarkozy sur la réforme des contrats de travail. Dans un premier temps, l'UMP diffuse donc des communiqués dans lesquels elle signale que « les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec Nicolas Sarkozy », et que « ce contrat est issu d’une proposition de la Convention thématique de l’UMP. » Cependant, durant la montée des protestations après les vacances scolaires et universitaires de février, Nicolas Sarkozy prend ses distances avec ce projet.


Durant la crise opposant le gouvernement et les syndicats d'étudiants et de travailleurs, Nicolas Sarkozy tiendra uniquement son rôle de Ministre de l'Intèrieur et ne s'exprimera que peu sur la loi sur l'égalité des chances. Certains députés de l'UMP prendront position au sein de l'Assemblée Nationale afin d'inciter le gouvernement à discuter avec les syndicats et mettre fin à une crise devenue nationale.


Après l'allocution de Jacques Chirac du 31 mars annonçant l'aménagement du CPE, le président confie la conception de la nouvelle loi aux parlementaires de l'UMP dont Nicolas Sarkozy est le président.


Le 10 avril, Jacques Chirac annonce le « remplacement » du CPE par des mesures plus ciblées sur les jeunes non diplômés. Même si les Français semblent indiquer à travers différents sondages que Nicolas Sarkozy ne voit sa popularité que peu affectée par la crise (contrairement aux deux chefs de l'exécutif[34]), le Parti socialiste cherche à lier le trio « Chirac-Villepin-Sarkozy[35] » et l'intéressé évite tout triomphalisme et joue la solidarité avec le Premier ministre en saluant l'« attitude respectable[36] » de Dominique de Villepin. Selon le Monde, ses relations avec le président ressortent bien meilleures de cette crise[37].


Cette loi initiée par Nicolas Sarkozy en 2006 propose une évolution significative du droit de l’immigration en France. Elle se présente comme l’instrument de la mise en œuvre d’une « immigration choisie au lieu d’une immigration subie ». Elle se concentre sur deux points :


- Durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial. Ces mesures sont qualifiées de « régression sécuritaire », par exemple par la Ligue des droits de l'Homme ou le RESF qui lutte depuis 2004 contre l’expulsion de France d’enfants mineurs scolarisés ayant des parents « sans-papiers », et qui qualifie Nicolas Sarkozy de « Ministre de la chasse aux enfants ». Ce dernier tente de désamorcer les critiques début juin 2006 en donnant des directives pour que des familles de ce type soient régularisées ; d’après le RESF, 80 % des personnes visées ne sont pas concernées par ces nouvelles directives. En effet, à l’été 2006, Nicolas Sarkozy annonce 6 000 régularisations, soit un cinquième des demandes. Parmi les réactions politiques, d’un côté Jack Lang déplore qu’il ne s’agisse pas d’une régularisation massive, comme dans d’autres pays européens, tandis que d’un autre côté Philippe de Villiers exprime son refus des régularisations, et son souhait d’expulser tous les sans-papiers. Le ministre annonce des régularisations limitées en nombre et étudiées au cas par cas. Le 16 mars 2007 un communiqué de l’ANAFE repris par le RESF et un article des Dernières Nouvelles d’Alsace explique que : « Deux jeunes hommes, victimes de persécutions dans leur pays, ont été renvoyés à leurs bourreaux car, selon la sentence favorite du ministre de l’Intérieur, "ils avaient vocation à être reconduits dans leur pays". Ce qui a été fait. Issa est en prison au Tchad, Elanchelvan a été exécuté par l'armée sri lankaise. »


- Retour à une immigration de travailleurs, fermée depuis 1974, dans plusieurs secteurs de l’économie (BTP, restauration, travail saisonnier, vente, informatique…), sans avoir à justifier que ces emplois ne peuvent être pourvus par des Français. Cette proposition voit l’opposition de plusieurs dirigeants africains, dont le président sénégalais Abdoulaye Wade qui estime qu’il s’agit d’un « pillage des élites ». Nicolas Sarkozy se rend au Sénégal, au Mali, où il est « chahuté » par des manifestants : tandis qu’il tente d’expliquer sa loi, il est, dans ces pays africains, également accusé de racisme[38]. Quelques mois plus tard, au Sénégal, Nicolas Sarkozy signe un accord avec Abdoulaye Wade sur une politique d’immigration concertée[39].


Après les déclarations de Philippe de Villiers dans le livre Les Mosquées de Roissy sur le péril islamiste qui pèserait sur l’aéroport Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il y aurait 122 individus « plus ou moins » suspects travaillant à Roissy sur 83 000 habilitations délivrées et qu’ils feraient l’objet de procédures d’abrogation d’habilitation[40].


Le 21 octobre 2006, il a justifié l’abrogation de 43 habilitations au motif que ces personnes auraient des « pratiques radicales » et qu’il préférait risquer « un contentieux devant un tribunal plutôt qu’un drame »[41]. Quatre bagagistes, dont les habilitations ont été retirées, ont déjà interjeté un recours devant le tribunal administratif de Bobigny, le retrait de cette habilitation justifiée par le préfet par le « comportement » de ces bagagistes leur paraissant discriminatoire car fondé sur leur pratique de la religion musulmane ou leurs idées politiques. La CFDT a porté plainte auprès du procureur de la République de Bobigny pour discrimination. La CFTC d’Air France a annoncé avoir déposé un préavis de grève pour le lundi 23 octobre, dénonçant un « durcissement » dans l’attribution des badges aéroportuaires[42]. Le MRAP dénonce les « ravages de la stigmatisation »[43] et décide de poursuivre le préfet pour discrimination en raison des origines ethniques [44]. L’administration, de son côté, souligne l’existence de cas inquiétants, comme celui d’un bagagiste français qui aurait passé trois années au Yémen où il aurait séjourné dans un camp d’entraînement militaire tenu par des islamistes[45].


À l’issue des premières procédures devant les tribunaux, quatre employés sur une petite dizaine de requérants ont obtenu gain de cause et ont pu récupérer leur badge.[46]


Nicolas Sarkozy a initié dès 2006 un projet de loi sur la prévention de la délinquance. Parmi les points-clé de ce projet, il a insisté pour que soient détectés dès le plus jeune âge d'éventuels troubles du comportement. La loi a été votée et validée par le Conseil constitutionnel, mis à part deux articles qui prévoyaient la responsabilisation des magistrats instructeurs.


Un autre point est le durcissement et la répression d’activités sur Internet, en particulier la diffusion de scène de violence, visant le Happy slapping, avec un emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans. Mais la Ligue ODEBI[47] dénonce qu'au prétexte de cette lutte, Nicolas Sarkozy en profite pour censurer la diffusion d'images de violences policières, elles aussi condamnables jusqu'à 5 ans d'emprisonnement lorsque diffusées par de simples citoyens.


Le 8 juin 2006, lors d’une conférence de presse, Nicolas Sarkozy présente un bilan de son action au ministère de l’Intérieur depuis son arrivée en 2002. Dans ce bilan, il présente des chiffres issus d’études de l’Observatoire national de la délinquance (OND)[48] réalisées depuis 1998. Ces chiffres lui permettent de comparer la période où il est (mais aussi partiellement Dominique de Villepin) ministre de l’Intérieur, aux années de législature socialiste. Les chiffres de l’insécurité qu’il présente sont globalement en baisse (en moyenne de 3 %[réf. nécessaire]) sur la période 2002-2005, à l’exception des violences aux personnes. Cette tendance se serait poursuivie en 2006 (délinquance globalement en baisse mais hausse des violences aux personnes)[49]. Le taux d’élucidation présente une amélioration en passant de 26,3 % en 2002 à 31,8 % selon l’INSEE[50], bien que la méthode de calcul de ce taux ait été discutée[51]. Le Canard enchaîné attribue la baisse de la délinquance à la forte baisse des vols de téléphones portables[52], responsables à eux seuls de 40% des infractions.


En réaction à ce bilan, qui n’intègre pas le nombre de voitures brûlées et les dégradations volontaires commises lors des émeutes de fin 2005, le Parti socialiste invoque la forte augmentation des violences faites aux personnes durant le ministère de Nicolas Sarkozy, et établit des liens entre cette augmentation et le discours et les décisions, qu’il avait critiquées, du ministre (voir plus haut). Il affirme aussi que la notation des fonctionnaires de police dépendant désormais du nombre d’infractions constatées (divers reportages sont passés à ce sujet sur le JT de France 2), cela introduit un biais à la baisse des statistiques collectées dont l’exactitude devient contestable, et souligne à cet égard que la comptabilisation des violences aux personnes, en hausse, est précisément obligatoire. En réaction à ce même bilan, Alain Bauer (président de l’observatoire national de la délinquance) indique que l’indicateur de la violence continue d’augmenter inexorablement chaque année quelle que soit la législature au pouvoir.


En matière de sécurité routière, la politique de contrôle et de répression qu’il a mis en place aurait permis de réduire le nombre de tués de 7 242 en 2002 à 4 703 en 2006, soit une baisse de 35 % en l’espace de 4 ans.[53]


En matière d’immigration, l’immigration légale continue de se développer mais à un rythme moins soutenu, suite à la baisse du nombre de titres de séjour délivrés (-2,57 % en 2005 par rapport à 2004). Cette baisse du nombre de titres délivrés est la première depuis 10 ans. En parallèle, les expulsions d’immigrés clandestins ont doublé entre 2000 et 2005 (passant de 10 000 à 20 000)[54].


Après que Nicolas Sarkozy ait souhaité démissionner du Ministère de l'Intérieur pour s'investir à temps plein dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2007[55], le 19 mars 2007, Jacques Chirac annonce la date de démission du ministre de l'Intérieur : Nicolas Sarkozy quitte ses fonctions le 26 mars, laissant la place à François Baroin.


Nicolas Sarkozy est candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2007. Sa déclaration a été faite dans une interview à la presse régionale réalisée le 29 novembre 2006, bien qu'il avait fait connaître aux journalistes en 2004 sa volonté de se présenter aux élections présidentielles.


Les mots d'ordre de sa campagne sont la restauration de la confiance dans la politique, « la rupture tranquille », et l'ordre en mouvement (s'opposant par là au slogan de l'« ordre juste » de sa concurrente Ségolène Royal, qu'il juge immobiliste). Les journalistes y voient une référence au slogan de François Mitterrand, la « force tranquille »[56][57].


Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rend public[58] un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy[59] dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur à passeport français » derrière des apparences de pragmatisme[60]. L'UMP réagit vivement, parlant d'« attaques personnelles aux accents xénophobes douteux » ; Yves Jego parle d'« une caricature malhonnête »[61]. Éric Besson, l'auteur du livre, déclarera par la suite que Nicolas Sarkozy est finalement « plus préparé et plus qualifié que Ségolène Royal pour présider la France » et qu'il « a levé toute ambiguïté sur des points à [ses] yeux cruciaux (l’intervention américaine en Irak, le communautarisme, etc.) »[62].


Le dimanche 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy est élu candidat de l'UMP à l'élection présidentielle suite à un vote en sa faveur de 98,1 % des votants et un taux de participation de 69 % des adhérents (Nicolas Sarkozy était le seul à présenter officiellement sa candidature à la candidature au sein de l'UMP après l'abandon de Dominique de Villepin et Michèle Alliot-Marie) , durant un congrès de l'UMP réunissant entre 30 000 et 110 000 personnes suivant les sources[63] ; le budget annoncé avant celui-ci est de 3,8 millions d'euros[64].


Le lundi 26 mars 2007, Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l'Intérieur pour se consacrer pleinement à sa campagne présidentielle, espérant vaincre "la barrière du ministre d'État" et ouvrant une "nouvelle étape de la campagne". L'annonce de son départ avait été faite le 21 mars par Jacques Chirac dans une allocution télévisée. François Baroin prend sa succession place Beauvau.


Le Parti socialiste adopte selon les partisans de Nicolas Sarkozy et certains médias une tactique de diabolisation dite TSS (Tout Sauf Sarkozy)[65] pour remporter l'élection, ce que confirme un des anciens responsables de la campagne de Ségolène Royal, Éric Besson, qui soutint finalement la candidature de Nicolas Sarkozy[66].


Au premier tour des élections présidentielles de 2007, Nicolas Sarkozy a obtenu avec 31,18% le 2e plus haut score relatif pour un candidat de la droite républicaine depuis 1974 où Valery Giscard d'Estaing avait obtenu 32,6% des voix, et plus haut score absolu jamais obtenu par un candidat au 1er tour avec 11 448 663 voix[67]. Il remporte le second tour avec 53,06 % des suffrages (chiffre definitif, confirmé par le ministère de l'Intérieur) face à 46,94 % pour Ségolène Royal : il est élu président de la République.


Nicolas Sarkozy est élu président de la République le 6 mai 2007 avec 53,06 % des suffrages contre 46,94 % des suffrages exprimés pour Ségolène Royal.


À 52 ans, il devient ainsi le 6e président de la Ve République et le 23e président de la République. La passation de pouvoir aura lieu le 16 mai 2007 dans l'après-midi avec son prédécesseur Jacques Chirac.


Nicolas Sarkozy a à plusieurs reprises et ce depuis 1998 rappelé son intention de récupérer les électeurs du Front national [68]. Nicolas Sarkozy dénonce parallèlement les positions du Front national, comme lors de son débat avec Jean-Marie Le Pen lors de l'émission « 100 minutes pour convaincre », où il a affirmé son opposition avec les idées d'extrême droite. Des personnalités politiques de l'opposition lui reprochent de vouloir s'attirer l'électorat du Front national. Ainsi, Jack Lang affirme que « Nicolas Sarkozy est un républicain, à la différence de Le Pen » mais parle de « dérive paraxénophobe ». De la même façon, Act-Up ou les Guignols de l'info présentent médiatiquement le ministre de l'Intérieur et Jean-Marie Le Pen sur un pied d'égalité. Ainsi, en janvier 2006, l'association Act Up publie des affiches[69] comportant la photographie de Nicolas Sarkozy et le slogan « Votez Le Pen ».


Le livre de Nicolas Sarkozy, Témoignage, a été préfacé[70] dans sa version italienne par Gianfranco Fini président du parti politique italien Alliance nationale (parti issu du MSI) parti issu du néo-fascisme italien mais ayant pris ses distances avec cette idéologie depuis 1995[71][72]. Le précédent livre de Nicolas Sarkozy, La République, les religions, l'espérance, était lui aussi préfacé par cette même personne dans la version italienne[73], le quotidien italien Panorama indiquant même une amitié[73] entre les deux hommes.


Le collectif Ré-So, qui s'affiche publiquement contre Nicolas Sarkozy, estime dans un article[74] que plusieurs points du programme du Front national ont déjà été appliqués par Nicolas Sarkozy lors de ses mandats ministériels. Il s'agit de points comme la coopération étroite entre la police et la Justice, la facilitation des contrôles d'identité, l'instauration d'une période probatoire pour tous les mariages mixtes et l'expulsion effective des immigrés clandestins. Certaines de ces mesures étaient déjà effectives mais ont été renforcées.


Certaines autres de ses mesures et positions sont critiquées par Jean-Marie Le Pen : réforme de la double peine, prise de position en faveur de la discrimination positive, du financement public de mosquées et de quotas d'immigration, positions que le Front National combat[75]. Nicolas Sarkozy s'est également prononcé en faveur du droit de vote des résidents étrangers, en situation régulière et présent depuis au moins 10 ans sur le territoire français, aux élections locales. Il a par ailleurs encouragé la nomination d'un «préfet musulman», Aïssa Dermouche, nommé préfet du Jura.


Au premier tour le 22 avril 2007 Nicolas Sarkozy a obtenu, avec 31,18 % des suffrages exprimés, le 2e plus haut score relatif pour un candidat de la droite républicaine depuis 1974 où Valéry Giscard d'Estaing avait obtenu 32,6 % des voix, et plus haut score absolu jamais obtenu par un candidat au 1er tour avec 11 448 663 voix[82]. Le 6 mai, il remporte le second tour avec 53,06 % des suffrages (18 983 138 voix) face à Ségolène Royal : il est élu président de la République.


À l'annonce des résultats du second tour, des rassemblements spontanés d'opposants de gauche à Nicolas Sarkozy se forment dans une quinzaine de grandes villes de France (Paris, Lyon, Marseille, Grenoble, Toulouse, Bordeaux, Caen, Brest, Lille, Dijon, Montpellier, Clermont-Ferrand, Strasbourg, Nantes, Rouen, Tours, Rennes, Orléans, etc.). Parmi ces personnes, on trouve des socialistes, des communistes, des membres ou sympathisants de LO ou de la LCR, ainsi que des personnes apartides se réclamant de gauche, déçus du résultat des élections. On trouve également des éléments révolutionnaires, marxistes, anarchistes ou autonomes, dont la majorité d'entre[précision nécessaire] eux refuse le consensus électoral et nie de fait la légitimité de l'autorité du nouveau président. On note aussi la présence de nombreux jeunes de quartiers populaires apolitiques, qui se considèrent victimes de la politique de Nicolas Sarkozy. Dans la majorité des villes citées ci-dessus[précision nécessaire], les rassemblements partent en manifestations improvisées. Ces regroupements et manifestations, non légaux puisque non déclarés aux préfectures, sont dispersés par les forces de police et de gendarmerie déployées pour l'occasion. Dans une minorité de cas, les charges policières se trouvèrent justifiées par l'attaque de ceux-ci par les éléments révolutionnaires qui se sentaient provoqués par la simple présence de ceux-ci. Dans la majorité des cas[précision nécessaire], ce sont les charges policières et interpellations musclées qui ont provoqué une réaction de la part des manifestants (de nombreuses personnes se déclarant "modérées" et/ou "pacifistes" auront participé aux violences). Quelques rassemblements partiront en émeutes généralisées, provoquant ainsi de nombreuses dégradations de mobilier urbain et de violents affrontements avec les forces de l'ordre. De nombreuses permanences UMP seront attaquées et vandalisées partout en France. Le bilan de cette nuit de violence est de 730 voitures incendiées, 78 policiers et gendarmes blessés, et 592 interpellations. Entre 10 000 et 20 000 personnes auront participé aux rassemblements et manifestations, et plusieurs milliers aux émeutes. Les deux nuits suivantes sont émaillées de violences, mais à moindre échelle, même si plus de personnes participeront aux manifestations. Les violences continueront néanmoins jusqu'à la fin de la semaine dans certaines villes. C'est la première fois dans l'histoire de la Ve République que l'élection d'un président provoqua de tels incidents.


Lors de son premier discours après l'annonce du résultat provisoire, Nicolas Sarkozy a mis l'accent sur les questions internationales, et sa volonté de rapprocher les positions de la France avec les partenaires européens en faisant ratifier rapidement par le parlement les dispositions essentielles du projet de traité qui permettront à l'Europe de fonctionner. Il a souhaité mettre un terme aux différends de la France avec les États-Unis, avec qui il souhaite pouvoir négocier en toute franchise tout en maintenant l'indépendance de la France. Il souhaite s'investir dans la question des otages français, dont la Franco-Colombienne Ingrid Bétancourt, pour la défense des droits de l'homme, notamment le sort des femmes et des opprimés. Il a rappelé aussi son opposition à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, et défendu un développement autonome de l'Afrique et d'une « Union méditerranéenne » forte aux côtés de l'Union européenne. Il a remercié les Français pour leur participation aux scrutins et leur engagement et leur franchise dans les débats de la campagne, y compris ceux qui n'ont pas voté pour lui.


Le 14 mai 2007, il annonce sa démission de la présidence de l'UMP.


Nicolas Sarkozy a été élu président de la République le 6 mai 2007 avec 53,06 % des suffrages exprimés (18 983 138 suffrages) contre 46,94 % pour Ségolène Royal (16 790 440 suffrages), devenant le 23e président de la République française et le 6e président de la Ve République.


La passation des pouvoirs avec son prédécesseur Jacques Chirac a lieu le 16 mai 2007[83]. Dans l'après-midi, Nicolas Sarkozy rend hommage, à la cascade du Bois de Boulogne, aux 35 jeunes Français résistants assassinés en août 1944 par les nazis, comme à Guy Môquet résistant communiste de 17 ans, fusillé à Châteaubriant en octobre 1941, puis il se rend à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel.


Le 17 mai, il nomme son premier Premier ministre François Fillon qui forme le 18 mai un gouvernement réduit à 15 ministres (huit hommes, sept femmes), auxquels s'ajoutent quatre secrétaires d'État et un haut-commissaire masculins. Le gouvernement s'ouvre à plusieurs personnalités de gauche, du centre droit et de la société civile. Le ministère de l'Économie et des Finances est scindé en deux, l'un chargé du budget de l'État, l'autre de la stratégie économique et du développement. Conformément au Pacte écologique signé par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, Alain Juppé prend la tête d'un grand ministère alliant l'écologie, l'aménagement territorial et le transport.


À l'issue du second tour des élections législatives de 2007, l'UMP garde la majorité absolue à l'Assemblée nationale avec ses 313 membres. Conformément aux traditions républicaines, François Fillon lui remet sa démission le 18 juin et Nicolas Sarkozy le reconduit immédiatement dans sa fonction pour former un nouveau gouvernement, sans la présence d'Alain Juppé, seul ministre battu dans sa circonscription.


Nicolas Sarkozy a engagé une partie des réformes pour lesquelles il a été élu. La loi TEPA a été votée en août 2007 ; plusieurs lois ont été votées pour limiter l’immigration irrégulière, et la récidive.


Le 31 décembre 2007 à 20h00, Nicolas Sarkozy adresse ses premiers voeux de président de la République aux Français en « bousculant le protocole », puisqu'il les prononce « en direct ». Dans ces voeux, on note que le président Sarkozy a évoqué « l'urgence des réformes » et une « politique de civilisation »; il a surtout annoncé une « nouvelle Renaissance ». Il a estimé avoir entrepris depuis le début de son mandat « beaucoup de changements profonds ».


Le 8 janvier 2008, il est, pour la première fois depuis son élection, en conférence de presse devant 500 journalistes, répondant aux questions des Français par leur intermédiaire (notamment sur le pouvoir d'achat, mais aussi sur d'autres sujets dont sa vie privée particulièrement médiatisée). Il a affirmé « prendre ses responsablités de Chef de l'État ».


Les débuts de la politique internationale de Nicolas Sarkozy sont marqués par un activisme important dans de nombreux domaines, ce qui est perçu comme une volonté d'incarner la « rupture » promise pendant la campagne. La nomination du socialiste Bernard Kouchner à la tête du ministère des Affaires étrangères est ainsi vue comme un symbole.


Nicolas Sarkozy avait durant sa campagne présidentielle[84], voulu que la France prenne la défense des femmes, et notamment celle d'Íngrid Betancourt otage des FARC en Colombie et des infirmières bulgares prisonnières en Libye.


Une action est engagée dans les premiers jours afin d’obtenir la libération d’Íngrid Betancourt. Le président colombien accède en partie aux demandes de Nicolas Sarkozy en libérant des prisonniers membres des FARC, dont l'une des figures du mouvement, Rodrigo Granda. Quelques semaines plus tard les FARC donnent des preuves de vie d’Íngrid Bétancourt, sans cependant envisager de la libérer[85].


Nicolas Sarkozy a finalisé la libération des infirmières et du médecin bulgares, sur laquelle la commission européenne a travaillé plusieurs années. Quelques jours avant leur libération Cécilia Sarkozy se rend sur place afin d'agir pour leur libération[86]. Le 24 juillet 2007, les infirmières bulgares sont libérées et transférées en Bulgarie à bord d'un avion de la République française[87]. Le même jour, le conseil municipal de la capitale bulgare, Sofia, décide d'accorder la citoyenneté d'honneur de la ville aux trois personnes considérées comme les principaux artisans de cette libération : Nicolas et Cécilia Sarkozy ainsi que la Commissaire européenne aux Affaires extérieures Benita Ferrero-Waldner[88].


Le 3 octobre 2007, Nicolas Sarkozy reçoit le primat russe Alexis II de Moscou, lors de la première visite d'un patriarche russe en France.[89]


Le 20 décembre 2007, recevant le titre de chanoine honoraire de Saint-Jean de Latran, attaché à la fonction présidentielle, il prononce un discours, appelé discours du Latran, où il fait référence à la récente encyclique Spe Salvi, rappelle les liens qui unissent la France et le Saint-Siège et souhaite une laïcité moins rigide selon lui, qu'il appelle laïcité positive[90]. Certains commentateurs (Corinne Lepage[91] et d'autres) s'en sont émus indiquant que ce discours parlant de laïcité positive ouvrait la voie au communautarisme. Concernant la citoyenneté des catholiques, dans ce discours, il apparaît que Nicolas Sarkozy utilise les historiens révisionnistes comme Jean Sévillia.


Quelques semaines après son élection, Nicolas Sarkozy a effectué deux voyages en Afrique, l'un en Libye, l'autre en Afique de l'Ouest. Il a notamment prononcé un long discours[93] à l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar. Dans ce discours, rédigé par Henri Guaino, le Président français déclare notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le problème principal de l'Afrique venait de ce que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. (...) Le problème de l’Afrique, c’est qu’elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l’enfance. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès »[94]. Ce discours a suscité de nombreuses réactions en France[95] et dans le monde[96],[97],comme celle du professeur Achille Mbembe[98]. Doudou Diène, rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, a déclaré à la tribune de l'ONU que « dire que les Africains ne sont pas entrés dans l’histoire est un stéréotype fondateur des discours racistes des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle »[99].


Le Président français s'est également rendu au Gabon, dont il avait reçu le Président quelques semaines plus tôt.


Nicolas Sarkozy et le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner organisent la conférence de Paris, réunissant une vingtaine de pays[100], afin de relancer le processus sur le Darfour le 25 juin 2007. Bernard Kouchner lance l’idée d’un corridor humanitaire. Suite à la réunion, la création d'une force hybride de 20 000 hommes devant être déployée au Darfour, force comportant des membres de l’Union africaine et de l’ONU, est annoncée[101]. Le 31 juillet 2007, l'ONU approuve à l'unanimité l'envoi de troupes au darfour[102].


Nicolas Sarkozy propose la candidature du socialiste Dominique Strauss-Kahn à la présidence du FMI, candidature présentée comme une poursuite de la politique d'ouverture. DSK est nommé président en septembre 2007.


Lors du sommet européen du 8 au 10 juin 2007 présidé par l’Allemagne, Nicolas Sarkozy défend l’idée d’un « traité simplifié » entre les partenaires européens, reprenant en grande partie les articles du projet de constitution européenne, notamment la partie institutionnelle. Après de longues négociations avec en particulier le président polonais Lech Kaczynski, ce projet est adopté le 23 juin 2007[103].


Le président prévoit de ne pas avoir un équilibre budgétaire avant 2012, cependant le gouvernement précédent avait promis à l’Eurogroupe de rétablir cet équilibre en 2010. Face au mécontentement des ministres des Économies des pays de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy décide de défendre lui-même sa politique budgétaire en se rendant à la réunion des ministres de l’Eurogroupe[104]. Le résultat de cette réunion a été considéré par une partie de la presse française comme une victoire de Nicolas Sarkozy qui aurait convaincu ses partenaires en affirmant que son « choc fiscal » permettrait de relancer la croissance et de revenir dans les critères de Maastricht à l’horizon 2012, tandis que la presse étrangère se montre généralement plus sceptique.


L’Union méditerranéenne est un projet d'union supranational, proposé aux pays bordant la mer Méditerranée. Il a été suggéré par le président français Nicolas Sarkozy comme une alternative à l’adhésion turque à l’Union européenne, qui formerait au lieu de cela le point d’appui de la nouvelle union. Le président prévoit une première réunion à l'horizon de juin 2008[105].




Détail des fonctions et mandats

Fonctions politiques


* 1977 : membre du comité central du Rassemblement pour la République (RPR)
* 1978 - 1979 : délégué national des jeunes du RPR
* 1981 : président du comité national des jeunes en soutien à Jacques Chirac pour l'élection présidentielle
* 1988 : secrétaire national du RPR, chargé de la Jeunesse et de la Formation
* 1989 : secrétaire national du RPR, chargé de l'Animation, de la Jeunesse et de la Formation et co-directeur de la liste d'union pour les élections européennes
* 1992 - 1993 : secrétaire général adjoint du RPR, chargé des fédérations
* 1995 : directeur de campagne et porte-parole d'Édouard Balladur pour l'élection présidentielle
* 10 juillet 1997 - 6 février 1998 : coordinateur et porte-parole de la direction provisoire du RPR
* 6 février 1998 - 4 octobre 1999 : secrétaire général du RPR
* 16 avril 1999 - 4 décembre 1999 : président par intérim du RPR ; tête de la liste RPR-DL aux élections européennes
* 3 mai 2000 : élu président du comité départemental du RPR des Hauts-de-Seine
* 28 novembre 2004 - 14 mai 2007 : président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP)


Fonctions locales


* 1977 - 2007 : conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine
* 1986 - 1988 : vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, chargé de l'Enseignement de la culture
* 1985 - 1988 : conseiller général des Hauts-de-Seine pour le canton de Neuilly-sur-Seine-Nord
* 29 avril 1983 - 7 mai 2002 : maire de Neuilly-sur-Seine (puis adjoint « hors rang »)
* 1983 - 1988 : conseiller régional d'Île-de-France
* 2004 - 2007 : conseiller général des Hauts-de-Seine pour le canton de Neuilly-sur-Seine-Nord
* 1er avril 2004 - 14 mai 2007 : président du conseil général des Hauts-de-Seine (démission après son élection à la présidence de la République)


Fonctions parlementaires


* Député de la sixième circonscription des Hauts-de-Seine :
o 23 juin 1988 - 1er avril 1993 (élu avec 67,35 % des voix au premier tour)
o 2 avril 1993 - 1er mai 1993 (réélu avec 64,90 % des voix au premier tour ; remplacé par son suppléant, Charles Ceccaldi-Raynaud, après sa nomination au gouvernement)
o 24 septembre 1995 - 21 avril 1997 (réélu avec 75,96 % des voix au second tour, après la démission de son suppléant)
o 1er juin 1997 - 7 juin 2002 (réélu avec 56,23 % des voix au premier tour ; remplacé par sa suppléante, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, après sa nomination au gouvernement)
o 19 juin 2002 - 18 juillet 2002 (réélu avec 68,78 % des voix au premier tour ; remplacé par sa suppléante après sa nomination au gouvernement)
o 13 mars 2005 - 2 juillet 2005 (réélu avec 70,74 % des voix au premier tour, après la démission de sa suppléante ; remplacé par sa suppléante après sa nomination au gouvernement)


* Député français au Parlement européen :
o 20 juillet 1999 - 14 septembre 1999 (élu sur le quota réservé à la liste « Union pour l'Europe, l'opposition unie avec le RPR et Démocratie libérale », dont il était à la tête ; en raison de la loi sur le cumul des mandats, il choisit de démissionner de son mandat de député européen, Brice Hortefeux lui succédant)


Fonctions ministérielles


* Ministre :
o 30 mars 1993 - 11 mai 1995 : ministre du Budget du gouvernement Balladur
o 30 mars 1993 - 19 janvier 1995 : porte-parole du gouvernement du gouvernement Balladur
o 19 juillet 1994 - 11 mai 1995 : ministre de la Communication du gouvernement Balladur
o 7 mai 2002 - 30 mars 2004 : ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales dans les premier et deuxième gouvernements Raffarin
* Ministre d'État :
o 31 mars - 29 novembre 2004 : ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le troisième gouvernement Raffarin
o 2 juin 2005 - 26 mars 2007, ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire dans le gouvernement Villepin


Présidence de la République


* 6 mai 2007 : élu président de la République au second tour de l'élection présidentielle
* 16 mai 2007 : succède à Jacques Chirac en prenant officiellement ses fonctions de président de la République et de Coprince d'Andorre
* 17 mai 2007 : nomme François Fillon, son conseiller politique, au poste de Premier ministre (voir premier gouvernement François Fillon)
* 18 juin 2007 : François Fillon lui remet la démission de son gouvernement. Nicolas Sarkozy le charge alors de recréer un gouvernement dont il sera à la tête (voir deuxième gouvernement François Fillon)
* 30 juin 2008 - 1er janvier 2009 : président du Conseil européen




Distinctions et décorations


Décorations officielles


* Grand-croix de la Légion d'honneur en 2007 (chevalier en 2004)
* Grand-croix de l'ordre national du Mérite en 2007
* Commandeur de l'ordre de Léopold (Belgique) en 2004
* Grand-croix de l'ordre de Charles III (Espagne) en 2009[188]
* Médaille du RAID, pour son rôle lors de la prise d'otage de la maternelle de Neuilly[189]


En tant que président de la République


* Coprince d'Andorre
* Grand maître de la Légion d'honneur
* Premier chanoine de l'Archibasilique Saint-Jean de Latran, titre décerné aux chefs d'État français depuis Henri IV au Vatican[190]


Décorations humoristiques


* Prix Orwell 2005 pour l'« ensemble de son œuvre », décerné par Privacy International[191]
* Prix Iznogoud 1999




Bibliographie


Ouvrages de/avec Nicolas Sarkozy


* Georges Mandel, le moine de la politique, biographie de Georges Mandel, Grasset (9 février 1994) (ISBN 2-2464-6301-7). Cette biographie a été accusée à plusieurs reprises d'être un plagiat d'un ouvrage de Bertrand Favreau[192], et a donné lieu à une adaptation télévisée en 1997, sous le titre Le Dernier été.
* Au bout de la passion, l'équilibre, entretiens avec Michel Denisot, Albin Michel (7 mars 1995) (ISBN 2-2260-7616-6).
* Libre, Robert Laffont et XO, (24 janvier 2001) (ISBN 2-2210-8909-X).
* Leclerc, un rêve d'Indochine, avec Jean-Michel Gaillard, scénario de téléfilm consacré au général Leclerc, 2003.
* La République, les religions, l'espérance, Éditions du Cerf, préfacé par Gianfranco Fini, (28 octobre 2004) (ISBN 2-2661-5708-6).
* Témoignage, XO Éditions, préfacé par Gianfranco Fini, (17 juillet 2006) (ISBN 2-8456-3287-8).
* Ensemble, XO Éditions, (2 avril 2007) (ISBN 978-2-8456-3345-2).
* Sous le pseudonyme Mazarin : Les Lettres de mon château (parues dans le journal Les Échos)[193]


Ouvrages autour de Nicolas Sarkozy


* Serge Portelli, Ruptures[S 1]
* Ghislaine Ottenheimer, Les Deux Nicolas, éd. Plon, 22 novembre 1994
* Anita Hausser, Sarkozy, l'ascension d'un jeune homme pressé, Belfond (1995, réédition en 2006).
* Christophe Barbier, La Comédie des orphelins. Les vrais fossoyeurs du gaullisme, Grasset, 2000
* Michaël Darmon, Sarko Star, éd. du Seuil (2004), 400 pages.
* Nicolas Domenach, Sarkozy au fond des yeux, éd. Jacob-Duvernet (2004), 267 pages.
* Béatrice Gurrey, Le Rebelle et le roi, éd. Albin Michel, 2004, 240 pages, sur les rapports Sarkozy-Chirac.
* Paul Ariès, Misère du sarkosisme, cette droite qui n'aime pas la France, éd. Parangon/Vs, 2005, 251 pages
* Victor Noir, Nicolas Sarkozy ou le destin de Brutus, Éditions Denoël, 2005, 318 pages (ISBN 2-2072-5751-7)
* Frédéric Charpier, Nicolas Sarkozy. Enquête sur un homme de pouvoir, Presses de la Cité, 2006
* Philippe Cohen, Richard Malka et Riss : La Face Karchée de Nicolas Sarkozy, BD (2 novembre 2006), Vents d'Ouest / Fayard Éditions (ISBN 2-7493-0309-5)
* Noël Mamère, Sarkozy, mode d'emploi, éd. Ramsay, 2006, 283 pages,
* Catherine Nay, Un Pouvoir nommé désir, Grasset, 2006
* Serge Portelli, Traité de démagogie appliquée : Sarkozy, la récidive et nous, éd. Michalon, 2006, 136 pages
* Marianne, « Ce qu'il y a de Bush en lui », 2006
* Hedwige Chevrillon, Sarkozy Connexion, Hachette littératures, 17 janvier 2007
* Jean-Luc Porquet, Le Petit Démagogue, éd. La Découverte, 18 janvier 2007
* Collectif, Sarkozy vu d'ailleurs, numéro spécial de La Vie des Idées, février 2007
* Christophe Barbier, La Saga Sarkozy, éd. L'Express, 8 mars 2007
* Azouz Begag, Un mouton dans la baignoire, Fayard, 11 avril 2007 (ISBN 2-2136-3375-4)
* Alain Badiou, Circonstances, 4. De quoi Sarkozy est-il le nom ?, Nouvelles Éditions Lignes, 2007.
* Philippe Cohen, Richard Malka et Riss : Sarko Ier (BD), Vents d'Ouest / Fayard Éditions, 16 mai 2007 (ISBN 978-2749304007)
* Yasmina Reza, L'Aube le soir ou la nuit, Flammarion, 28 août 2007 (ISBN 978-2081209169)
* Collectif, La new droite. Une révolution conservatrice à la française ?, no 52 de la revue Mouvements, Paris, La Découverte, novembre 2007 (ISBN 978-2-7071-5354-8)
* Patrick Rambaud, Chronique du règne de Nicolas Ier, Grasset, 24 janvier 2008 (ISBN 978-2246735717)
* Jean Véronis, Louis-Jean Calvet, Les mots de Nicolas Sarkozy, Éditions du Seuil, 6 mars 2008 (ISBN 978-2020956314)
* Pierre Lembeye, Sarkozy un président chez le psy, Scali, 12 mars 2008 (ISBN 978-2350122519)
* Pierre Moscovici, Le Liquidateur, Hachette Littératures, 14 mars 2008 (ISBN 978-2012373990)
* Laurent Joffrin, Le roi est nu , Robert Laffont, 19 mars 2008 (ISBN 978-2221110867)
* Laurence de Cock, Fanny Madeline, Nicolas Offenstadt et Sophie Wahnich, Comment Nicolas Sarkozy écrit l'histoire de France, Agone, coll. « Passé et Présent », 4 avril 2008 (ISBN 978-2748900934)
* Pierre Musso, Le Sarkoberlusconisme, éditions de l'Aube, 30 avril 2008 (ISBN 978-2752604729)
* Philippe Cohen, Richard Malka et Riss : Carla et Carlito ou la vie de château (BD), Vents d'Ouest / Fayard Éditions, 6 novembre 2008 (ISBN 978-2356480347)
* Bastien François, La Constitution Sarkozy, Odile Jacob, 19 février 2009 (ISBN 978-2738122506)
* Paul-Éric Blanrue, Sarkozy, Israël et les juifs, Oser dire, 20 mai 2009 (ISBN 978-2919937127)
* Pierre Musso, Télé-politique : le sarkoberlusconisme à l'écran, éditions de l'Aube, 27 novembre 2009 (ISBN 978-2815900072)
* Thomas Legrand, Ce n'est rien qu'un président qui nous fait perdre du temps, Stock, 20 janvier 2010 (ISBN 978-2234064133)


Documentaires


* 2007 : Ségo et Sarko sont dans un bateau, de Karl Zéro et Michel Royer.
* 2008 : Starko ! la saison 1, Karl Zéro et Daisy d'Errata. Le film relate, grâce à la voix de l'imitateur Michel Guidoni, la vie du président lors de la première année de son mandat.

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