jeudi 3 février 2011

Algérie: sept policiers blessés lors d’une manifestation interdite à Alger


Sept policiers ont été blessés samedi dans des heurts avec des partisans du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD, opposition) devant leur siège à Alger d’où devait partir un cortège pour une manifestation interdite par les autorités, a rapporté l’agence algérienne APS.
Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) qui avait appelé à la manifestation, a indiqué par téléphone à l’AFP qu’”il y a eu plusieurs blessés et parmi eux, le chef du groupe parlementaire du RCD Othmane Amazouz, et de nombreuses arrestations” devant le siège de son parti où ses partisans avaient rendez-vous avant la marche prévue sur le Parlement.
Certains manifestants brandissant des drapeaux algériens mais aussi parfois les couleurs de la Tunisie criaient “Algérie démocratique” ou “le pouvoir, y’en a marre”, a constaté l’AFP.
Peu après, un journaliste de l’AFP a également vu le chef régional du RCD à Bejaia (260 km à l’est d’Alger), Reda Boudraa, la tête couverte de sang après avoir reçu un coup de bâton. Il a été évacué dans une ambulance avec un autre manifestant blessé.
Le député et porte-parole du RCD Mohsen Belabbes a fait état à la mi-journée de six blessés.
L’AFP a été témoin de plusieurs arrestations musclées, surtout des jeunes. L’un d’eux a été traîné par cinq hommes en civil dans la rue vers l’entrée d’un immeuble où il lui ont passé les menottes.
Arezki Aïter, le député RCD de Tizi Ouzou, principale ville de Kabylie, a été interpellé puis relâché une heure plus tard, selon son parti.
Dès le début de la matinée, quelque 300 personnes s’étaient retrouvées bloquées par des centaines de membres des forces de l’ordre casqués et équipés de matraques, boucliers et gaz lacrymogène, devant le siège du RCD sur l’avenue historique de Didouche Mourad, les Champs Elysées algériens.
Les manifestants devaient en partir pour la place de la Concorde, dans le centre, et marcher vers 10H00 GMT en direction de l’Assemblée nationale populaire, le Parlement.
“Je suis prisonnier dans le siège du parti, a déclaré Saïd Sadi par haut-parleur depuis le premier étage de l’immeuble. Je ne peux pas partir d’ici”, a-t-il affirmé aux manifestants et dizaines de journalistes présents.
“On ne peut pas mener de lutte pacifique quand ont est assiégé”, a-t-il clamé.
Dans la rue, ses partisans brandissant des drapeaux algériens et d’au moins deux autres de la Tunisie voisine où la population a renversé il y a une semaine 23 ans de dictature, criaient: “Etat assassin”, “Jazaïr Hourra, Jazaïr Democratiya” (“Algérie libre, Algérie démocratique”).
Entre les chants patriotiques, on pouvait aussi entendre en français “le pouvoir, y’en a marre” et lire une pancarte appelant à “la dissolution des instances élues”.
Dès vendredi soir, les autorités avaient pris des dispositions pour quadriller la capitale après que le RCD eut confirmé son intention de manifester malgré l’interdiction décrétée par la wilaya (préfecture) d’Alger. En milieu de nuit, des dizaines de véhicules blindés étaient déjà en position dans le vieux centre historique.
Des barrages ont aussi été érigés à l’entrée est de la ville et au moins trois bus transportant des manifestants de Kabylie ont été bloqués dès vendredi soir, selon des témoins cité par le quotidien El-Watan mais déterminés “à continuer à pied”.
Sur la place de la Concorde, dans le centre, des dizaines de véhicules blindés étaient stationnés et des centaines de membres de la protection civile et de la police étaient postés dans la matinée. Devant le palais présidentiel, sur les hauteurs d’Alger, une douzaine de véhicules blindés armés de canons à eau veillaient également.
Dans le ciel, un hélicoptère surveillait la situation.
L’Algérie a vécu au début de janvier cinq jours d’émeutes contre la vie chère qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés. Le mouvement s’est arrêté après l’annonce par le gouvernement de mesures baissant les prix des produits de première nécessité.
AFP
Source: Algerie-focus.com 22/01/2011

Moubarak annonce de nouvelles mesures, nouveau gouvernement samedi

Le président égyptien Hosni Moubarak a annoncé des réformes démocratiques, la démission de son gouvernement et la formation dès samedi d'un nouveau cabinet, lors d'une allocution télévisée dans la nuit de vendredi à samedi à la suite de manifestations sans précédent.
"Il n'y aura pas de retour en arrière sur la voie des réformes que nous avons choisie, et nous avancerons avec de nouvelles mesures qui confirment notre respect de l'indépendance de la justice et plus de liberté aux citoyens".
"De nouvelles mesures pour endiguer le chômage, augmenter le niveau de vie, développer les services et soutenir les pauvres" seront prises, a ajouté le président égyptien lors d'une déclaration de onze minutes à la télévision nationale à la suite de quatre jours de manifestations sans précédent dans le pays depuis son arrivée au pouvoir il y a trente ans.
Le président égyptien a également déclaré avoir demandé au gouvernement "aujourd'hui de démissionner", affirmant qu'il allait mettre en place un nouveau gouvernement samedi et donner des instructions à cet effet.
Des centaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi à travers l'Egypte demandant la chute du président Hosni Moubarak à la tête depuis 30 ans du plus peuplé des pays arabes.
Au moins 20 personnes ont été tuées et des centaines blessées lors d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre vendredi, portant à 27 le nombre de morts depuis le début des manifestations anti-gouvernementales mardi.
Ces protestations sans précédent s'inscrivent dans la foulée du soulèvement populaire ayant chassé du pouvoir il y a deux semaines le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali.

29/01/2011

En Algérie, le gouvernement est déstabilisé par la révolution tunisienne




Devant faire face à une vague d’immolations par le feu, les autorités algériennes misent sur la baisse des prix des produits de base pour calmer la population qui regarde vers Tunis


Les manifestions contre le chômage et la cherté de la vie tournent à l'émeute dans un quartier d'Alger, le 7 janvier dernier (photo Nureldine/AFP).


Le gouvernement algérien fait face à une vague totalement incontrôlable d’immolations par le feu depuis une semaine. Six personnes, d’âges différents, ont attenté à leur vie en se brûlant devant un bâtiment public dans le style sacrificiel du jeune Mohamed Bouazizi, de Sidi Bouzid, devenu emblématique de la révolution tunisienne.


C’est à Boukhadra, une bourgade algérienne frontalière de la Tunisie, qu’a débuté, le 15 janvier, au lendemain de la chute du président Ben Ali, cette série d’immolations, avec le geste tragique de Bouterfif Mohsen, 34 ans, sans emploi et père d’une fille. En réponse, le wali (préfet) de Tebessa a dissous le conseil communal de Boukhadra.


Une « mesurette » désemparée dans une situation des plus tendues, où la rumeur publique amplifie tous les jours le nombre des immolations par le feu. Chawki Amari, un chroniqueur satirique, a titré son article : « Le gouvernement va importer 30 millions d’extincteurs », soit approximativement la population algérienne.
"Nos dirigeants se “benalisent” un peu plus"
Si la déferlante des émeutes du début du mois – qui ont fait quatre morts, plus de 800 blessés et 1 200 arrestations – est retombée, le pays vit toujours dans une vive tension, aiguisée par l’issue victorieuse de la révolte tunisienne. « Ce qui arrive montre bien que la réponse du pouvoir aux dernières émeutes était un refus de voir la réalité du pays en face », explique Mohand Alnine, juriste et militant des droits de l’homme.


« Le gouvernement a traité la crise de janvier comme une conséquence de la hausse des prix des produits de base, poursuit-il. Il nous a “vendu” la baisse du prix de l’huile et du sucre comme la solution. Mais la crise continue. Les Algériens se suicident dans les rues. »


Le Trésor public a consenti un manque à gagner fiscal de 300 millions d’euros pour faire baisser d’environ 15 % le prix de ces deux produits de base. Pour Zoheir Oukil, universitaire, « le gouvernement sait que la situation est bien plus grave, il cherche à gagner du temps avec des mesures techniques sur les prix ».


L’autre riposte, face à la colère montante, est politique. Le wali d’Alger a interdit une marche dont la demande a été déposée pour samedi 22 janvier par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Or, le parti du docteur Sadi a décidé de maintenir son mot d’ordre. « Ceux qui attendaient l’esquisse d’un geste vers une ouverture après ce qui est arrivé en Tunisie sont désarçonnés, explique Fouad Belmekki, militant pour le changement démocratique. Nos dirigeants font l’inverse, ils se “benalisent” un peu plus ».
L’accès à Facebook est devenu lent
Un syndicaliste contestataire de la direction de l’UGTA – centrale syndicale sous contrôle du pouvoir –, Mohamed Badaoui, a été arrêté sur la base d’un texto envoyé pour saluer la victoire du peuple tunisien et souhaiter une évolution similaire en Algérie. Il a été mis sous contrôle judiciaire après une vive réaction du mouvement syndical. L’accès à Facebook est devenu lent. Les SMS sont fréquemment bloqués. Et les menaces de répression deviennent précises pour les militants qui appellent à suivre l’exemple tunisien.


L’ancien premier ministre, démissionnaire sous Bouteflika, Ahmed Benbitour a appelé au rassemblement de toutes les initiatives pour le changement. « Nous savons que nous devons lâcher du lest, mais cela ne doit pas se faire sous la pression des événements de Tunisie », rapporte une source proche du DRS, le bras sécuritaire et politique de l’armée.


Dans un tel contexte, il reste au pouvoir algérien à jouer de ses excédents financiers pour inonder le pays d’importations subventionnées, comme celles de blé tendre. Et à regarder vers sa frontière pour bien s’assurer que la révolution tunisienne n’essaime pas trop vite. 

20/01/2011

SM le Roi Mohammed VI


SM le Roi Mohammed VI est né le mercredi 21 août 1963 (1er Rabiaa II 1383 de l'hégire) à Rabat. A l'âge de quatre ans, Feu SM Hassan II le fait entrer à l'école coranique au Palais Royal.
Le 28 juin 1973, SM le Roi Mohammed VI obtient, avec succès, le certificat d'études primaires et poursuit ses études secondaires au Collège Royal où il obtient son baccalauréat en 1981.
En 1985, SM le Roi Mohammed VI obtient sa licence de droit à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat. Le sujet de son mémoire porte sur "l'Union Arabo* Africaine et la stratégie du Royaume du Maroc en matière de relations internationales".
En 1987, il obtient le premier certificat d'études supérieures (C.E.S) en sciences politiques avec mention.
En juillet 1988, SM. le Roi Mohammed VI obtient avec mention le diplôme des études supérieures du doctorat en droit public.
Afin de compléter sa formation et de vivre de près la pratique des principes et règles de droit appris à la faculté, il effectue, en novembre 1988 à Bruxelles, un stage de quelques mois, directement auprès de M.Jacques Delors, alors Président de la Commission des Communautés européennes.
Le 29 octobre 1993, il obtient, à l'université de Nice* Sophia Antipolis, le titre de Docteur en Droit avec la mention "très honorable" et les félicitations du jury, pour sa thèse de doctorat en droit, sur le thème de "la coopération CEE* Maghreb".
Le 22 décembre 1979, SM le Roi Mohammed VI est porté à la Présidence d'Honneur de l'Association Socio* Culturelle du Bassin Méditerranéen.
Le 18 mars 1982, il est nommé par Feu SM Hassan II, Président du Comité d'Organisation des IX* èmes jeux méditerranéens de Casablanca.
Le 11 avril 1985, SM. le Roi Mohammed VI est nommé par Feu SM Hassan II, Coordinateur des Bureaux et Services de l'Etat Major Général des Forces Armées Royales, une tache digne d'un prince qui a su mener à bien les différentes responsabilités et missions qui lui ont été confiées.
Le 12 juillet 1994, SM le Roi Mohammed VI est promu au grade de Général de Division.
Depuis 1996, président de l'Association Royale Marocaine du Cheval de Selle (ARMCS) et président d'honneur de l'association "TAFILELT". Le souverain est président du club de surf "Oudayas Surf Club de Rabat" (OSCR), Depuis 1999.
Rompu aux lourdes tâches depuis son jeune âge, SM le Roi Mohammed VI, alors prince héritier, a été souvent chargé par son défunt père de mener de nombreuses missions à différents niveaux national, arabe, islamique, africain et international, auprès de Chefs d'Etat frères et amis. Il a ainsi participé à plusieurs conférences internationales et régionales.


Sa première mission officielle à l'Etranger remonte au 6 avril 1974, quand il a représenté Feu SM Hassan II à l'Office Religieux célébré à la cathédrale "notre dame de Paris" à la mémoire du Président français, Georges Pompidou.


Devenu Roi du Maroc, Le 23 juillet 1999, après le décès de SM Hassan II. La cérémonie de présentation de l'allégeance s'est déroulée à la salle du trône du Palais Royal de Rabat.
Le 30 juillet 1999, SM le Roi Mohammed VI donne ses hautes instructions pour que la fête du trône soit célébrée le 30 juillet de chaque année, et adresse à la nation son premier discours du trône dans lequel le souverain s'engage à poursuivre l'œuvre de son père, Feu SM Hassan II, et à accorder une priorité particulière à la solution de certains problèmes sociaux.
SM le Roi Mohammed VI est chef suprême et chef D'état* major général des forces armées royales (FAR).
Son premier déplacement à l'extérieur, depuis son intronisation a été effectue du 25 au 28 décembre 1999, au cours duquel, SM le Roi Mohammed VI a visité le Royaume d'Arabie Saoudite, l'Etat des Emirats Arabes Unis et la République de Tunisie.
Le 12 Juillet 2002, mariage de SM le Roi Mohammed VI avec SAR la Princesse Lalla Salma.
Le 8 mai 2003, le Ministère de la Maison royale, du protocole et de la chancellerie, annonce l'heureuse nouvelle de la naissance de SAR le Prince héritier Moulay El Hassan, auquel le Souverain a décidé de donner le prénom de son Auguste Grand* père Feu Sa Majesté Hassan II que Dieu ait son âme.
Sa majesté le Roi Mohammed VI s'est vu décerner plusieurs décorations et prix:
* Le Trophée de l'Association Internationale Contre la Violence dans le Sport (AICVS), le 11 septembre 1983;
* Le grand cordon de la république tunisienne, en août 1987
* Les médailles d'or attribuées par le magazine omnisports (français* anglais) "champion d'Afrique", au titre des années 1988* 1989
* le prix "pour grenade 1999" dans sa modalité d'honneur décerné par le groupe des station* radio de la chaîne "SER" de grenade, en décembre 1999
* Le collier Hussein Ibn Ali (Jordanie), en mars 2000
* La grande croix avec cordon de l'ordre de mérite de la République italienne, en avril 2000;
* Le grand cordon du mérite national (Mauritanie), en avril 2000;
* Le grand collier de l'ordre du 7 novembre (Tunisie), en mai 2000;
* Le grand cordon de l'insigne national Malien, le 14 juin 2000;
* Le prix de la fondation américaine "Hellen Keller" qui œuvre dans le domaine social, et plus particulièrement dans la lutte contre la cécité, le 17 juillet 2000;
* Le titre de docteur honoris causa de l'université George Washington, le 22 juin 2000;
* Le collier de l'ordre d'Isabelle La Catholique (Espagne), Le 18 septembre 2000;
* Le prix Abderrahmane 1* er, décerné par la mairie d’Almunecar (60 KM à l’Est de Grenade). Prix attribué traditionnellement à des personnalités contribuant de manière significative au renforcement des relations entre le monde arabe et l’Europe, le 27 novembre 2000;
* "L’emblème de l’ISESCO", la plus haute distinction décernée par l’organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture aux chefs d’état membre, le 7 décembre 2000;
* Le Wissam "Oumaya" Al Watani de l'ordre du grand Wichail (Syrie), le 9 avril 2001;
* Le Wissam de mérite libanais de catégorie exceptionnelle, le 13 juin 2001;
* Le grand cordon d'Abou Bakr Seddiq, la plus haute distinction de l'organisation des associations du Croissant Rouge et de la Croix* Rouge arabes, en reconnaissance du rôle que joue le Souverain dans le domaine de l'action humanitaire et caritative et de sa solidarité avec les couches démunies, le 29 juin 2001.
* Grand collier Al* Khalifia (Bahreïn), le 28 juillet 2001.
* l'Ecu présidentiel décerné par l'organisation arabe du travail l'OAT en considération pour les efforts déployés par le Souverain dans les domaines du développement économique et de la promotion de l'action arabe commune, le 19 avril 2002
* le Grand Collier d'Or du Mérite du Handball africain décerné par la Confédération Africaine de Handball (CAHB), le 22 avril 2002
* L'emblème de l'organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (ALECSO), le 29 avril 2002.
* Ouissam "Moubarak Al Kabir", remis par le chef de l'Etat Koweïtien, SA Cheikh Jaber Al Ahmad Al Jaber Al Sabah, le 22 octobre 2002.
* "Cordon de l'Indépendance", remis par l'Emir du Qatar SA Hamad Ben Khalifa Al* Thani, le 25 octobre 2002.
* "Grand Cordon du Nil", remis par le président égyptien, M.Mohamed Hosni Moubarak, le 28 octobre 2002.
* " Médaille d'honneur de l'Association internationale des Lions club décernée à SM le Roi en reconnaissance des actions du Souverain dans le domaine social, le 7 mai 2003.
* Médaille décernée par de l'Organisation Internationale des Migrations (OIM), le 22 octobre 2003.
* "Grand Croix de l'Ordre National de la Valeur" du Cameroun, le 17 juin 2004.
* "Grand croix" de l'étoile équatoriale, la plus haute distinction au Gabon, le 21 juin 2004
* "Grand croix de l'ordre national du Niger", le 24 juin 2004.
* Le 28 juillet 2004, Le magazine "Arabian Business" édité par ITP* Business, la première société éditrice de revues économiques au Proche* Orient, décerne à Sa Majesté le Roi Mohammed VI le Prix de la réalisation électronique "en considération des efforts et initiatives de Sa Majesté en matière de réformes politiques et économiques".
* Le 5 octobre 2004, Le Roi Albert II de Belgique décore SM le Roi Mohammed VI du Grand Croix du Wissam Léopold.
* Le 24 novembre 2004, la Fédération internationale des journalistes et écrivains du tourisme (FIJET) et La Fédération arabe des journalistes et écrivains du tourisme (FAJET) décernent à SM le Roi Mohammed VI l'"Ecusson" des deux Fédérations.
Le 23 novembre 2004, l'Organisation Méditerranéenne des Journalistes et Ecrivains du Tourisme (OMJET) décerne à SM le Roi Mohammed VI le Grand prix d'Olivier Tourisme et paix pour l'année 2004.
Le 26 novembre 200, SM le Roi Mohammed VI , en visite officielle au
Brésil, est décoré à Brasilia par le Président Lula da Silva de la médaille du "Cruzeiro do Sul", la plus haute distinction décernée au Brésil aux chefs d'Etat et illustres personnalités étrangères.
Le 1- er décembre 2004, SM le Roi Mohammed VI, en visite officielle au Pérou, est décoré par le Président du Congrès péruvien (parlement), de la Médaille d'honneur du Congrès de l'ordre de la Grande croix.
Le 3 décembre 2004, SM le Roi Mohammed VI est décoré, au palais de la Moneda à Santiago, par le président chilien M.Ricardo Lagos Escobar, du collier "Bernardo O'higgin", la plus prestigieuse distinction décernée aux chefs d'Etat et illustres personnalités étrangères.
11 février 2005, SM le Roi est décoré par le président des Etats* Unis du Mexique, M.Vicente Fox Quesada, du grand Collier de l'Ordre mexicain de l'Aigle Azteca, une des prestigieuses décorations décernées aux chefs d'Etat et aux hautes personnalités au Mexique.
1er mars 2005, SM le Roi Mohammed VI est décoré par le président burkinabé, M.Blaise Compaoré, du Grand* Croix de l'ordre burkinabé, la plus haute distinction remise par le Burkina à un chef d'Etat.
Le 19 mars 2005, SM le Roi Mohammed VI est élu "Homme de l'année économique francophone" par le Forum Francophone des Affaires (FFA) en raison du vaste projet de société incarné par les nombreuses réformes initiées au
Maroc par le Souverain.
Le 28 novembre 2005, SM le Roi est décoré par Sa Majesté impériale Akihito, Empereur du Japon, du Collier de l'ordre suprême du "Chrysanthemum" et du Grand cordon de l'ordre suprême du "Chrysanthemum".
Le 20 février 2006, SM le Roi Mohammed VI est décoré par le président gambien, M.Yahia Jammeh de l'insigne du grand commandeur de la république de Gambie.
22 février 2006,SM le Roi Mohammed VI est décoré de la Grand* Croix de l'Ordre National du Mérite du Congo par le Président congolais, M.Denis Sassou Nguesso.
Le 28 février 2006, SM le Roi est décoré par le président de la République Démocratique du Congo (RDC), M.Joseph Kabila, du Grand Cordon de l'Ordre National "Héros Nationaux", la plus haute distinction honorifique de la RDC.

Abd El-Aziz Bouteflika


Abd El-Aziz Bouteflika (en arabe عبد العزيز بوتفليقة,   Prononciation ) est un homme d'État algérien qui exerce les fonctions de président de la république d'Algérie depuis le 15 avril 1999.

Le père de Abdelaziz Bouteflika, Ahmed, est né à Tlemcen [1]. Il émigre très jeune au Maroc. Ahmed Bouteflika était marié à deux femmes : Belkaïd Rabia et Ghezlaoui Mansouriah, qui est la mère d'Abdelaziz. Elle était gérante d'un hammam. Ahmed Bouteflika est mort en 1958.

Abdelaziz Bouteflika naît le 2 mars 1937 à Oujda (Maroc). Il est le premier enfant de sa mère et le deuxième de son père, Fatima étant sa sœur aînée. Il a quatre frères (Abdelghani, Mustapha, Abderahim et Saïd), une sœur (Latifa) et trois demi-sœurs (Fatima, Yamina et Aïcha).

Abdelaziz Bouteflika vécut et étudia à Oujda (Maroc) puis quitta l'école en 1950 pour rejoindre l'école Hassania de Scout, créée par le prince héritier Moulay El Hassan (devenu plus tard le roi Hassan II) avant de devenir moniteur. En 1956, il rejoint l'ALN à Oujda, mais Abdelaziz Bouteflika n'a alors jamais porté d'arme ni combattu en Algérie.[réf. nécessaire] Il ne rentre en Algérie qu'après le cessez-le-feu de 1962. Il se marie en août 1990 avec Amal Triki, fille d'un ancien diplomate, Yahia Triki. Le couple n'a pas d'enfant et Mme Bouteflika vit à Paris.

En 1956, l'ALN ordonne à tous les étudiants algériens de rejoindre ses rangs, sous peine d’être poursuivis pour désertion. Abdelaziz Bouteflika rejoint l'Armée des frontières au Maroc à l'âge de 19 ans.

Il fit son instruction militaire à l’École des cadres de l’ALN de Dar El Kebdani (Maroc, Ville de Nador), puis il devint "contrôleur" pour la direction de la Wilaya V (au Maroc), sa tâche consistait "à plaider la cause de l’ALN" auprès des populations rurales algériennes pour en obtenir le ralliement. Il se consacrera à cette fonction de contrôleur durant dix mois, entre 1957 et 1958.

En 1958 il fut promu par Houari Boumédiène et devint secrétaire administratif au sein du poste de commandement de la Wilaya V (au Maroc) puis secrétaire particulier de Boumédiène au PC de la Wilaya V, mais aussi au PC de l'état-major Ouest et au PC de l'état-major général (1960).

En 2002 et 2005, l'homme politique français Pierre Messmer, ancien ministre des armées de Charles de Gaulle, l'accuse d'avoir planifié en 1962 le massacre des Harkis.

En septembre 1962, il devient, à 25 ans, ministre de la jeunesse et du tourisme dans le gouvernement du président Ahmed Ben Bella. Membre de la première Assemblée constitutionnelle, il est élu député de Tlemcen aux première et deuxième Assemblées législatives. Après le congrès du FLN d'avril, il est nommé membre du Comité central et du bureau politique du FLN.

À partir de l'année 1963 il est appelé à effectuer de nombreuses missions à l'étranger comme ministre des Affaires étrangères par intérim. En juin 1963, il est confirmé dans ses fonctions. Dès lors il s'en suit une période durant laquelle le jeune ministre des Affaires étrangères (à l'époque plus jeune ministre de ce département au monde) dirigera la diplomatie algérienne, une diplomatie qui faisait de l'Algérie un pays porte-parole du tiers monde et l'interlocuteur privilégié dans les rapports entre le Nord et le Sud, au cours de la même période il obtiendra sa plus grande consécration en présidant la 23e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Il conclura à ce titre avec la France, au nom de la République algérienne (démocratique et populaire), l'accord du 27 décembre 1968 relatif à la circulation, à l'emploi et au séjour en France des ressortissants algériens et de leurs familles, pierre angulaire de la politique de grande émigration algérienne. Il gardera son poste jusqu'à la mort du président Houari Boumédiène.

Le président Chadli Bendjedid le nomme ministre d'État en 1979. Bouteflika est néanmoins peu à peu écarté de la scène politique qu'il quitte en 1981. Il est traduit devant le conseil de discipline du FLN. Il choisit de s'exiler pendant 6 ans dans un contexte politique hostile et d'incrimination par la Cour des comptes de sa gestion du ministère des Affaires étrangères.

Le 22 décembre 1981, Bouteflika est poursuivi pour « gestion occulte de devises au niveau du ministère des Affaires étrangères» (entre 1965 et 1978) par la Cour des comptes.

Dans son arrêt définitif du 8 août 1983, la Cour des comptes donnait son verdict : « M. Abdelaziz Bouteflika a pratiqué à des fins frauduleuses une opération non conforme aux dispositions légales et réglementaires, commettant de ce fait des infractions prévues et punies par l’ordonnance n° 66-10 du 21 juin 1966 et les articles 424 et 425 du Code pénal. » (El Moudjahid du 9 août 1983.)

La Cour des comptes évaluait à « plus de 6 milliards de centimes » (l'équivalent de 100 milliards de centimes actuels) le montant dont Bouteflika restait redevable auprès du Trésor.

«Agissant alors en qualité de ministre des Affaires étrangères, M. Abdelaziz Bouteflika avait successivement ordonné aux chefs de missions diplomatiques et consulaires, par instructions n° 20 du 14 février 1966, n° 33 du 1er décembre 1966, n° 36 du 1er mai 1967, n° 68 du 1er octobre 1969 :

en 1966, de conserver au niveau des postes les soldes disponibles qui devront faire l’objet d’instructions ultérieures particulières ;
en 1967, d’ouvrir des comptes particuliers devant abriter ces disponibilités ;
en 1969, enfin, de procéder au transfert des reliquats disponibles vers deux comptes bancaires ouverts auprès de la Société des banques suisses, les reliquats des exercices ultérieurs devant désormais avoir la même destination. » (El Moudjahid du 9 août 1983.)
La Cour observait que « le gel de cette importante trésorerie, qui a notamment profité à un établissement bancaire étranger, n’a donc obéi à aucun texte législatif ou réglementaire et sa gestion échappait totalement au contrôle du Trésor ».

Pour sa défense, Bouteflika invoquera aux magistrats de la Cour des comptes la construction d’un nouveau siège du ministère des Affaires étrangères pour laquelle il destinerait la trésorerie amassée sur les comptes suisses. la réponse de la cour : « Ce motif fallacieux ne peut être pris en considération sachant qu’une opération d’investissement obéit à des règles bien précises qu’aucun ordonnateur ne peut ignorer et que l’éventuelle construction d’un nouveau siège du ministère des Affaires étrangères doit être financée par des crédits normalement inscrits au budget de l’État.» (El Moudjahid du 9 août 1983.)

Bouteflika ne remboursera jamais ses dettes, il sera même acquitté, par contre ses collaborateur Senouci et Boudjakdji seront emprisonnés.

Il est de retour en Algérie en janvier 1987 et prend part au congrès du FLN de 1989 qui l'élit membre du Comité central.

Pressenti pour occuper des fonctions de ministre, il décline ces propositions, comme il ne donne pas suite, en 1994, aux sollicitations dont il est l'objet en vue de son accession aux fonctions de président.

En décembre 1998, il fait part de sa décision de se présenter, en qualité de candidat indépendant à l'élection présidentielle anticipée. Bouteflika est élu président le 15 avril 1999 lors d'un scrutin au cours duquel ses adversaires se retirent, dénonçant les conditions d'organisation du vote. Il est réélu président en 2004 au 1er tour de l'élection. En 2005, Bouteflika est nommé président du FLN au huitième congrès du parti.

Les deux mandats du président Bouteflika sont marqués par une ferme volonté de civiliser le régime. La professionnalisation de l'armée, la mise à la retraite de hauts gradés et la promotion d'hommes neufs, proches du chef de l'État, vont dans ce sens. Mais la répression des émeutes de Kabylie (Printemps noir) entre avril 2001 et 2002 discrédite l'image de l'État. En août 2005, la nomination au poste d'ambassadeur à Rabat du général Larbi Belkheir, ex-directeur de cabinet de Bouteflika, traduit également une reprise en main de l'armée par le pouvoir civil.

La presse écrite se trouve fragilisée avec l'arrestation de journalistes en 2004 : parmi eux Mohamed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin, condamné en juin 2004 à une peine de prison. Quelques mois auparavant, ce dernier publie un livre dans lequel il dresse un portrait critique du président: "Bouteflika, une imposture algérienne".

Bouteflika a été vivement critiqué par l'association Reporters sans frontières qui l'accuse de tenter de mettre au pas la presse privée du pays. Bouteflika promettait en 1999 de respecter la liberté de la presse.

En 2005, Bouteflika convoque pour le mois de septembre un référendum pour faire adopter un ensemble de mesures dont le but est de restaurer la paix civile en Algérie. Il propose ainsi de reconnaître le droit à des réparations aux familles de disparus, d'accorder une forme d'amnistie pour les membres de groupes armés non coupables de massacres et de créer une aide pour les veuves et orphelins de membres de groupes armés tués. Durant la campagne pour le référendum, menée tambour battant, l'opposition et les familles des victimes ainsi que les associations des droits de l'Homme sont écartées du débat. Les média restent hermétiques à toute contestation et entretiennent une confusion entre le droit de refuser et la trahison du pays. L'État utilise dans cette campagne tous les moyens matériels y compris les fonds publics pour le seul bénéfice des partisans du président.

Ce référendum pose tout de même le problème des personnes disparues, dont le sort ne peut pas faire l'objet d'une enquête indépendante ou internationale. L'opposition critique une mascarade électorale où, selon elle, les résultats sont connus d'avance (97,36% de oui et 79,76% de participation, sauf en Kabylie avec seulement 12% de participation).

Le 2 mars 2006, il fait fermer les 42 établissements francophones afin de lutter contre la « déviation linguistique ».

En juillet 2006 Abdelaziz Bouteflika signe un décret pour gracier les journalistes poursuivis pour diffamation.

L'Algérie profite depuis 1999 d'une conjoncture économique très favorable due à la hausse du prix du pétrole, l'État en profite pour mener une politique de grands travaux : réalisation de grands chantiers, construction de grandes infrastructure publiques. peuvent être cités la construction d'un nouvel aéroport à alger, les projets urbains de circulation dans les metropoles, l'autoroute est-ouest, ainsi que le parc mobilier qui a donné un boom sans précédent.

Cette politique de grands travaux semble relancer l'économie, mais certains observateurs restent méfiants par rapport à cette politique qui n'encourage pas l'entrepreneuriat privé.

Étant lui-même diplomate de carrière, il se donne la gageure de réhabiliter l'image de l'Algérie dans le concert des nations. Ayant acquis l'intime conviction que l'Algérie constitue l'un des quatre points cardinaux de l'Afrique, il s'intéresse beaucoup aux problèmes de ce continent, et initie à cet effet l'idée du NEPAD, qui est adoptée et suivie par la majorité de ses pairs africains. Il procède aussi à une médiation entre l'Érythrée et l'Éthiopie (en guerre depuis 1997) qui est couronnée par la signature de l'accord de paix d'Alger en 2000.

Le problème du Sahara occidental lui fait du surplace le Maroc et l'Algérie se cromponnant chacun sur leurs positions respectives. Si l'Afrique du Sud a reconnu la RASD, Madagascar, le Tchad la Serbie-et-Monténégro, le Kenya et le Costa_Rica ont retité ou gelé la leur, et ce conflit ne semble pas sur le point d'être résolu à court ou moyen terme, obérant par la même la construction d'un ensemble économique cohérent au Maghreb. Les relations avec le voisin Marocain restent très tendues.

Il se préoccupe aussi des relations de son pays avec les États-Unis, avec lesquels il entend coopérer dans tous les domaines. Après les attentats du 11 septembre 2001, Bouteflika propose au terme d'une entrevue avec le président George W. Bush, la coopération de son pays dans le domaine de la lutte antiterroriste, domaine de coopération qui s'avère fructueux eu égard à l'expérience acquise par l'Algérie dans ce domaine[3].

Avec la France, le président Bouteflika cherche à établir une politique d'apaisement, l'entrevue qu'il a avec le président français Jacques Chirac en 2003 à Alger, débouche sur une entente pour la signature d'un traité d'amitié entre les deux pays, mais le vote de la loi du 23 février 2005 par le parlement français (reconnaissant en particulier le rôle positif de la colonisation), constitue une pierre d'achoppement pour le signature de ce traité, Bouteflika dénoncera de son côté cette loi qu'il qualifie de cécité mentale, confinant au négationnisme et au révisionnisme.

Hospitalisé au Val-de-Grâce le 26 novembre 2005, il est, d'après le bulletin de santé officiel, opéré d'un ulcère de l'estomac. Durant cette période, les informations sont très rares et l'état du président fait l'objet de spéculations dans l'opinion et la presse de son pays. La sortie du président Bouteflika a lieu le 17 décembre. Un document télévisuel vise alors à rassurer l'opinion, bien qu'il doit suivre une convalescence d'une durée indéterminée. Il montre le président fatigué en compagnie de son médecin traitant Messaoud Zitouni qui donne des informations sur la nature de la maladie et des soins qui lui ont été prodigués. Il vise par ailleurs à contredire et mettre un terme aux spéculations et rumeurs ayant circulé à ce sujet. Il rentre en Algérie le 31 décembre 2005.
Il est de nouveau hospitalisé au Val-de-Grâce le 20 avril 2006 pour une "visite de suivi médicale" selon le Quai d'Orsay.


Source : fr.wikipedia.org/.../dia.org/wiki/Abd_El-Aziz_Bouteflika

Zine el-Abidine Ben Ali


Zine el-Abidine Ben Ali, né le 3 septembre 1936 à Hammam Sousse, est un homme d'État tunisien. Il occupe les fonctions de président de la République depuis le 7 novembre 1987.

Après divers postes au sein de l'armée et de la sûreté nationale, il devient ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Rachid Sfar puis remplace ce dernier comme Premier ministre. Il finit, lors de ce qui est considéré souvent comme un coup d'État, par déposer le président Habib Bourguiba, officiellement, « pour raisons médicales » et lui succède en sa qualité de dauphin constitutionnel. Son accession au pouvoir intervient à une époque où le pays est en proie aux luttes de succession, dont il fait partie, aux tensions politiques et économiques et à la montée de l'intégrisme[2], et avec une opinion publique partagée, selon Michel Camau[3], entre « le soulagement et le regret ».

Sur le plan des libertés, des organisations non gouvernementales et des médias étrangers dénoncent régulièrement sa politique sur les droits de l'homme, inclinant vers la dictature, notamment par la répression de ses opposants et les atteintes à la liberté de la presse ce qui lui vaut le surnom de "Zinochet".

Quatrième d'une fratrie de onze enfants[4], il naît au sein d'une famille modeste de la petite ville d'Hammam Sousse, puis effectue ses études secondaires au Lycée de garçons de Sousse et intègre les structures locales du Néo-Destour. Hédi Baccouche, jeune militant du Néo-Destour, emprisonné par les Français au centre de détention de Zaarour en 1952, jouit en 1956, date de l'indépendance, du prestige nécessaire pour aider Ben Ali à rejoindre les rangs de la jeune armée tunisienne. Le parti est à l'époque en train de préparer une liste de candidats sélectionnés pour une formation militaire en France. C'est dans ce cadre qu'il est diplômé de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr puis de l'École d'application de l'artillerie de Châlons-sur-Marne. Il gagne ensuite les États-Unis où il suit les cours de la Senior Intelligence School de Fort Holabird (Maryland) et de la School for Field and Anti-Aircraft de Fort Bliss (Texas). Il devient également ingénieur en électronique.

De retour en Tunisie, il est affecté au service du général Kefi[1]. Une zone d'ombre entoure les circonstances de sa rencontre avec la fille de ce dernier, Naïma, qu'il épouse en 1964, année où il se voit confier la création de la direction de la sécurité militaire qu'il dirige durant dix ans. Il devient ensuite attaché militaire au Maroc en 1974[4], puis en Espagne. Alors que Mohamed Mzali se voit confier le ministère de la Défense, il fait appel à lui et l'affecte à son cabinet. En janvier 1978, à l'occasion de la crise du « Jeudi noir », le Premier ministre Hédi Nouira le nomme à la tête de la sûreté générale[4]. Il la quitte en avril 1980, après les événements de Gafsa, et occupe ensuite le poste d'ambassadeur de Tunisie en Pologne[4].

Il est rappelé à Tunis après les émeutes sanglantes de janvier 1984 et se retrouve promu, le 29 octobre, comme patron de la sûreté nationale[4]. Le 23 octobre 1985, le président Bourguiba crée un ministère dédié à la sûreté nationale et Ben Ali est chargé de ce portefeuille. Il devient ministre de l'Intérieur le 28 avril 1986 tout en gardant la tutelle de la sûreté nationale. Il intègre deux mois plus tard le bureau politique du Parti socialiste destourien (PSD) dont il devient secrétaire général adjoint. Après le départ de Mzali en juillet de la même année, il garde ses fonctions au sein du gouvernement de Rachid Sfar. En mai 1987, Ben Ali est d'abord promu ministre d'État chargé de l'intérieur puis Premier ministre le 2 octobre[4], tout en conservant le portefeuille de l'intérieur. Il devient secrétaire général du PSD et se confirme ainsi comme possible dauphin de Bourguiba affaibli par la maladie et la vieillesse.

Au matin du 7 novembre 1987, Ben Ali fait jouer l'article 57 de la constitution tunisienne et, sur la foi d'un rapport médical signé par sept médecins attestant de l'incapacité du président Habib Bourguiba d'assumer ses fonctions, le dépose pour sénilité. Il devient, en tant que successeur constitutionnel, président et chef suprême des forces armées. Dans une déclaration faite à la radio nationale, il annonce sa prise de pouvoir et déclare que « l'époque que nous vivons ne peut plus souffrir ni présidence à vie ni succession automatique à la tête de l'État desquels le peuple se trouve exclu. Notre peuple est digne d'une vie politique évoluée et institutionnalisée, fondée réellement sur le multipartisme et la pluralité des organisations de masse »[5]. L'action sera par la suite justifiée par le fait que des mouvements intégristes préparaient un coup d'État et détenaient une liste de personnalités à assassiner[6]. De plus, le rapport médical venait confirmer l'incapacité de Bourguiba à continuer à assumer les plus hautes charges de l'État, ce que Mezri Haddad résume ainsi :

« Officiellement âgé de 84 ans, Bourguiba s'endort quand il reçoit un hôte étranger ; sous l'influence de ceux qui guignent la présidence, il chasse le lendemain le ministre qu'il a nommé la veille, il admet le remaniement ministériel proposé par son Premier ministre pour se rétracter quelques heures après... pire que tout, il exige la révision du procès de l'intégriste Rached Ghannouchi (et la condamnation à mort de ce dernier) : « Je veux cinquante têtes [...] Je veux trente têtes [...] Je veux Ghannouchi »[7]. »

Pour Mezri Haddad, ce fut simplement « un acte de salubrité publique »[7]. Pourtant, dans leur livre Notre ami Ben Ali, les journalistes Nicolas Beau et Jean-Pierre Tuquoi donnent une autre version des événements :

« Sept médecins dont deux militaires, sont convoqués en pleine nuit, non pas au chevet du malade [Bourguiba] mais, là encore, au ministère de l'Intérieur. Parmi eux se trouve l'actuel médecin du président, le cardiologue et général Mohamed Gueddiche. Ben Ali somme les représentants de la faculté d'établir un avis médical d'incapacité du président. « Je n'ai pas vu Bourguiba depuis deux ans » proteste un des médecins. « Cela ne fait rien ! Signe ! » tranche le général [Ben Ali][8]. »


Il prend dès lors en main le PSD, en renforce la cohésion et le transforme en Rassemblement constitutionnel démocratique. À la tête de l'État, il en commence la restructuration : la constitution amendée supprime la présidence à vie et limite le nombre de mandats présidentiels à trois, disposition qu'il fera abroger en 2002.

Une loi sur les partis politiques est adoptée et de nouveaux partis sont reconnus alors que les tribunaux d'exception et la fonction de procureur général sont supprimés. Le nouveau président cherche à apaiser le climat politique, notamment en assurant une ouverture vers les associations, dont la Ligue tunisienne des droits de l'homme, et en établissant des contacts avec les partis de l'opposition. Un pacte national rassemblant les différentes formations politiques et sociales du pays à l'exception des islamistes est signé le 7 novembre 1988 et engage ses signataires au respect de l'égalité entre les citoyens des deux sexes, des acquis du Code du statut personnel, des principes républicains et du refus d'utiliser l'islam à des fins politiques. Aux élections législatives du 2 avril 1989, les candidats de l'opposition, notamment les islamistes inscrits comme indépendants, obtiennent environ 14 % des suffrages voire 30 % dans certains quartiers populaires de Tunis[9]. Lors de la présidentielle tenue le même jour, étant le seul candidat, Ben Ali est élu avec 99,27 % des voix. Rapidement, des incidents dans le quartier de Bab Souika, en plein centre de Tunis, sont attribués aux islamistes du parti Ennahda. L'éditorialiste américaine Georgie Anne Geyer rapporte ces faits de la manière suivante :

« Vers 1990, les islamistes provoquèrent de nouveaux affrontements pendant que Saddam Hussein envahissait le Koweït et que l'ensemble du monde arabe vacillait. En 1991 [...] les islamistes manifestèrent en force, avec des grèves et des affrontements violents avec la police dans les universités. La terreur gagna alors les campus de Tunis, de Sousse et de Kairouan. Puis, le 17 février 1991, à quatre heures du matin, alors qu'il faisait encore nuit, un groupe d'islamistes occupa un bâtiment public de Tunis qui symbolisait le gouvernement et y mit le feu [...] Les islamistes avaient abandonné deux gardiens de nuit, pieds et poings liés, dans le bâtiment en flammes. Ceux-ci furent horriblement brûlés dans l'incendie et l'un d'entre eux succomba à ses blessures. Pour la grande majorité des Tunisiens modérés et respectables, cet événement marqua un tournant inexorable. Ce printemps-là, alors que de nouveaux affrontements se produisaient, les Tunisiens découvraient avec stupéfaction que les islamistes avaient abondamment infiltré l'armée, la garde nationale et la police[10]. »

Le 28 septembre 1991, les autorités annoncent la découverte d'un « plan islamiste visant à la prise du pouvoir » et organisent des procès durant l'été 1992. Des ONG accusent alors la justice tunisienne de ne pas respecter tous les droits des condamnés pendant que les autorités invoquent le devoir du gouvernement de garantir la paix et la sécurité des personnes et de leurs biens et d'assurer la paix sociale et la stabilité des institutions nécessaires à la bonne conduite de tout processus démocratique. Accusé de s'opposer ouvertement au principe d'un État républicain en préconisant un État islamique, et à des lois tunisiennes comme le Code du statut personnel, le parti islamiste n'est pas reconnu et, accusé d'enfreindre le code des partis politiques, tombe dans la clandestinité.

Le processus de démocratisation et de normalisation de la vie politique ralentit sans être ouvertement abandonné : un Conseil constitutionnel voit le jour et le Code électoral est révisé à plusieurs reprises « pour garantir la transparence des scrutins et accroître la participation des citoyens, ainsi que la représentativité des partis politiques »[11]. Afin d'accroître la représentation parlementaire de l'opposition légale, un quota minimum de 20 % des sièges de la Chambre des députés lui est réservé[12]. Le 20 mars 1994, Ben Ali est candidat unique à sa propre succession et est réélu avec 99,91 % des voix. Dans un souci officiel de consacrer le pluralisme politique, un amendement constitutionnel spécial exempte les candidats à la présidence de l'obligation constitutionnelle de parrainage par des élus.

Le 24 octobre 1999, la première élection présidentielle pluraliste est organisée avec les candidatures de Ben Ali et de deux autres concurrents, Mohamed Belhaj Amor et Abderrahmane Tlili, qui parviennent à se présenter, ce qui n'empêche pas le président sortant d'être à nouveau réélu avec 99,45 % des voix contre 0,31 % pour Belhaj Amor et 0,23 % pour Tlili. À l'initiative du président, la moitié des articles de la constitution sont amendés en 2002 afin, selon son initiateur, de faire évoluer le système politique vers une république plus moderne appelée « République de demain ». La réforme supprime pourtant la limite des mandats présidentiels introduite en 1988 et allonge l'âge maximal pour se porter candidat à 75 ans[13]. Validée avec un score de 99,52 %[14],[15], au cours du premier référendum de l'histoire du pays tenu le 26 mai, elle permet au président Ben Ali de pouvoir se représenter à deux reprises pour terminer son mandat en 2014. La révision introduit également le bicamérisme en créant la Chambre des conseillers et élargit les prérogatives du Conseil constitutionnel en matière électorale. Toutefois, contrairement à la Chambre des députés, aucun mécanisme n'est prévu pour représenter l'opposition dans la nouvelle chambre législative, ce qui explique pourquoi le RCD reste le seul parti représenté dans cette enceinte en plus des organisations professionnelles. En outre, le président peut toujours nommer sept des neuf membres du Conseil constitutionnel, qui doit veiller à la validité des candidatures à l’élection présidentielle, les deux autres étant nommés par le président de la Chambre des députés[16], lui-même membre du RCD.

Aux élections du 24 octobre 2004, trois opposants (Mohamed Bouchiha, Mohamed Ali Halouani et Mounir Béji) se présentent à la suite d'un amendement constitutionnel les exemptant de la condition de parrainage. Au cours d'un scrutin présenté comme un simulacre de démocratie par des ONG comme Human Rights Watch[17] ou Amnesty International[18], plusieurs partis tunisiens de l'opposition décident de la boycotter. Des restrictions sévères sont imposées à l'expression de l'opposition car une loi d'août 2003, modifiant le Code électoral, interdit l'utilisation d'une radio ou d'une télévision privée ou émettant à l'étranger dans le but d'inciter à voter ou à s'abstenir de voter pour un candidat ou une liste de candidats, ce qui n'empêche pas le président sortant d'être omniprésent dans les médias nationaux, en raison de l'exercice de ses fonctions[19]. À l'issue de ce scrutin, Ben Ali est à nouveau réélu avec 94,49 % des suffrages contre 3,78 % pour Bouchiha, 0,95 % pour Halouani et 0,79 % pour Béji. En septembre 2005, une loi accorde l'immunité permanente au chef de l'État pour tout acte lié à ses obligations professionnelles[20].

Dès la fin 2006, diverses organisations proches du pouvoir lancent des appels au président afin qu'il présente sa candidature à l'élection présidentielle de 2009, ce qu'il fait le 30 juillet 2008 à l'occasion d'un discours pour l'ouverture du cinquième congrès ordinaire du Rassemblement constitutionnel démocratique. Face à trois opposants autorisés à se présenter, il est réélu pour un cinquième mandat consécutif avec 89,62 % des voix contre 5,01 % pour Mohamed Bouchiha, 3,80 % pour Ahmed Inoubli et 1,57 % pour Ahmed Brahim[21] ; cette candidature doit être la dernière selon la constitution qui limite à 75 ans l'âge maximal d'un candidat à la présidence.

Ben Ali lance une politique de privatisations qui concernent surtout le tourisme, les matériaux de construction, les textiles, l'industrie agroalimentaire et la pêche, la mécanique et l'électrotechnique[22]. Alliée à l'encouragement à l'investissement et l'introduction d'une flexibilité législative et fiscale, elle relance l'économie après un début des années 1990 marqué par le repli dû à la crise du tourisme liée à la guerre du Golfe. Cette crise se reproduit en 2002-2003 après l'attentat de la Ghriba à Djerba. Malgré ces périodes de difficulté, les investisseurs étrangers s'installent progressivement et le produit intérieur brut croît à un taux oscillant entre 5 et 5,5 %. Le gouvernement encourage même l'industrie manufacturière produisant uniquement pour l'exportation en lui donnant la possibilité de s'implanter partout dans le pays tout en travaillant sous le règlement des zones de libre-échange.

Un accord d'association, signé avec l'Union européenne le 17 juillet 1995 et entré en vigueur le 1er mars 1998, engendre dès 1996 le démantèlement progressif des barrières douanières jusqu'au 1er janvier 2008[23]. Dans ce contexte, l'État entreprend de diversifier l'économie en augmentant la part de l'industrie tout en renforçant les secteurs traditionnels de l'agriculture et du tourisme. Une politique d'encouragement à la création d'entreprises est mise en place et une action est menée pour la multiplication des micro-entreprises et l'extension des technologies de l'information.

La nature de la politique d'ouverture, dirigée par l'État tunisien, permet à ce dernier de conserver une capacité d'intervention importante et de développer de nouveaux secteurs dont celui de l'industrie mécanique et des nouvelles technologies où les ingénieurs tunisiens bénéficient, à compétences égales, d'un salaire moindre que leurs collègues européens. Pourtant, un rapport de la Banque mondiale de juin 2004 épingle les « interventions discrétionnaires du gouvernement » et le « pouvoir des initiés » qui affaiblissent, selon elle, le climat des affaires et les éventuelles prises de risque des investisseurs étrangers[24]. Par ailleurs, le chômage continue de menacer le développement économique et se trouve aggravé par une population active grandissante. Il ne touche pas que les populations les plus vulnérables : le taux de chômage des diplômés de l'enseignement supérieur est ainsi en augmentation depuis plusieurs années. Alors qu'il était de 4 % en 1997 et de 0,7 % en 1984[25], il atteint 20 % contre une moyenne nationale de 14 %, voire près de 60 % dans certaines filières selon une enquête de la Banque mondiale[26].

Diverses organisations de défense des droits de l'homme et des libertés ainsi que de nombreux médias étrangers accusent régulièrement le président Ben Ali d'être un dictateur[27],[28],[29], le régime tunisien étant régulièrement accusé de violer les droits de l'homme[30],[31],[32] et de réprimer la liberté d'expression[33],[30],[31],[34],[35],[36].

Le président est listé depuis 1998 comme l'un des « 10 pires ennemis de la presse » par le Comité pour la protection des journalistes. Reporters sans frontières le désigne également comme un « prédateur de la liberté de la presse »[37].

Des prisonniers politiques sont fréquemment torturés[38],[39] et des défenseurs des droits humains, notamment les avocats, sont victimes de manœuvres d'intimidation et de harcèlement sans que leurs plaintes soient acceptées par la justice tunisienne[30],[31]. Certains prisonniers politiques sont soumis à des conditions de détention difficiles et à des mauvais traitements, notamment le maintien à l'isolement pendant de longues périodes[40]. La loi antiterroriste votée en 2003 serait devenue l'occasion de procès inéquitables[30],[31] comme en témoigne l'affaire des étudiants internautes de Zarzis emprisonnés en 2004 pour avoir recherché de la documentation sur Internet avec leur professeur. Accusés de préparer un attentat et de se servir d'Internet comme outil de communication[41], ils sont libérés en février 2006.


Vie privée


Zine el-Abidine Ben Ali épouse en premières noces Naïma Kefi, en 1964, avec qui il a trois filles[42],[1] :

* Ghazoua Ben Ali, mariée à l'homme d'affaires Slim Zarrouk ;
* Dorsaf Ben Ali, mariée à Slim Chiboub ;
* Cyrine Ben Ali, mariée en 1996 à l'homme d'affaires Marouane Mabrouk.

Il rencontre Leïla Trabelsi au milieu des années 1980, alors qu'il est ministre de l'Intérieur[1]. Divorcé en 1988, il se remarie en secondes noces en 1992. Le couple a deux filles et un fils[1] :

* Nesrine Ben Ali, née en 1986 à Bruxelles[1] et mariée en 2004 à Mohamed Sakhr El Materi[42], fils de l'officier Moncef El Materi condamné à mort puis gracié à la suite d'un complot avorté contre le président Bourguiba en 1962[43] ;
* Halima Ben Ali[44], née en 1992 à La Marsa[réf. nécessaire] ;
* Mohamed Zine el-Abidine Ben Ali, né le 20 février 2005[42],[


Source : fr.wikipedia.org/.../ia.org/wiki/Zine_el-Abidine_Ben_Ali

Mohammed Hosni Said Moubarak



Mohammed Hosni Said Moubarak (محمد حسني سيد مبارك), transcrit traditionnellement Muhammad Saʻīd Hosnī Mubārak par les arabisants, parfois orthographié Muhammad Hosni Mubarak (محمد حسني مبارك) ou simplement Hosni Moubarak (حسني مبارك), (4 mai 1928 - ) est le président de l'Égypte depuis le 14 octobre 1981. Il était devenu vice-président à l'issue de son ascension dans l'armée de l'air égyptienne, et succéda à Anouar el-Sadate après l'assassinat de ce dernier, le 6 octobre 1981.

En tant que président de l'Égypte, il est considéré comme l'un des chefs d'État les plus puissants du Moyen-Orient. Le contrôle de Moubarak sur l'Égypte est très large et il est globalement considéré comme un dictateur. Il est connu pour sa position neutre sur le conflit israélo-palestinien ; il est d'ailleurs souvent impliqué dans les négociations entre les deux factions.

Mohammed Hosni Moubarak est né le 4 mai 1928 à Kafr-El Meselha en Égypte. Après le lycée, il entre à l'Académie militaire égyptienne, où il obtient un diplôme en sciences militaires. En 1950, il entre à l'Académie de l'Armée de l'air égyptienne, où il obtient un diplôme en sciences de l'aviation, terminant major de promotion. Depuis lors, il progresse régulièrement dans la hiérarchie, en occupant successivement les postes de pilote, d'instructeur, de chef d'escadrille et enfin, de commandant de base. En 1964, il est nommé à la tête de la délégation de l'armée égyptienne en URSS.

De 1967 à 1972, lors de la guerre d'usure entre l'Égypte et Israël, Moubarak est nommé Directeur de l'Académie de l'armée de l'air et responsable du personnel de l'armée de l'air. En 1972, il devient Commandant de l'armée de l'air et Ministre des affaires militaires. En octobre 1973, à la suite de la Guerre du Kippour, il est à nouveau promu. En avril 1975, il devient vice-president de l'Égypte et, en 1978, il est choisi vice-président du Parti national démocratique (PND).

Après l'assassinat du président Anouar el-Sadate par des islamistes, Moubarak devient président de la République et du Parti national démocratique. Il est réélu à la majorité lors des votes de 1987, 1993 et 1999, avec des scores supérieurs à 95%. La validité de ces élections est discutable, sachant qu'aucun autre concurrent ne s'est présenté, de peur de représailles. Elles entérinent le régime de parti unique.

Bien que la popularité de Moubarak ait augmenté avec le temps et que son rôle de leader du monde arabe se soit solidifié dans les années 1980 et 1990, il a perdu graduellement le soutien populaire égyptien à partir du milieu des années 1990. La performance économique du pays avait été gâchée par des dépenses gouvernementales jugées excessives et par un secteur public engorgé.

La chute de popularité de Moubarak s'accélère avec la mise en lumière de la corruption de son fils Alaa lors d'affaires de marchés publics et de privatisations. Vers la fin de l'année 2000, c'est son autre fils, Gamal, qui fait l'actualité en gravissant les échelons du Parti national démocratique. Gamal réussit à intégrer une nouvelle génération de libéraux dans le parti et le gouvernement. La visibilité et l'influence de Gamal devenant toujours plus importantes, des rumeurs apparurent selon lesquelles il serait préparé à succéder à son père à la tête de l'État. Ce dernier a néanmoins toujours nié cette éventualité. Il paraît de plus en plus clair que toute tentative de transformation de la république en pseudo-monarchie héréditaire entraînerait une révolte populaire.

Moubarak s'opposa à la Guerre en Irak de 2003, arguant du fait que le conflit israélo-palestinien était prioritaire. L'Égypte était pourtant un membre de la coalition dans la Guerre du Golfe en 1991 et le Corps expéditionnaire égyptien étaient parmi le premier à se rendre au Koweït pour refouler les forces irakiennes.

En juillet 2004, Moubarak accepte la démission du gouvernement égyptien et nomme un nouveau premier ministre. Le nouveau gouvernement n'est pas perçu positivement par de nombreux Égyptiens, et les conditions économiques du pays ne s'améliorent pas.

Hosni Moubarak a remporté la première élection présidentielle multipartite d'Égypte avec 88,5% des voix, le vendredi 9 septembre 2005. Plusieurs personnes ont accusé le régime à cette occasion d'avoir falsifié cette dernière élection.


Source : fr.wikipedia.org/.../r.wikipedia.org/wiki/Hosni_moubarak

Barack Hussein Obama Jr


Barack Hussein Obama Jr. (né le 4 août 1961 à Honolulu, Hawaï) est un homme politique américain, membre du Parti démocrate et Sénateur de l'Illinois au Congrès des États-Unis depuis 2005.

Le 10 février 2007, il a officiellement déclaré sa candidature à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle américaine de 2008.

Barack Obama est né le 4 août 1961 à Honolulu, Hawaï. « Barack » signifie « béni » en hébreu, en arabe et swahili[2] alors qu'Obama signifie « lance enflammée » en swahili[3]. Ses parents se sont rencontrés à Hawaï alors qu'ils étaient de jeunes étudiants.

Son père, Barack Hussein Obama Sr. (1936-1982) est un Kenyan. Fils d'un guérisseur de l'ethnie luo, Barack Hussein Obama Sr. est éduqué dans la religion musulmane mais il est néanmoins sans religion. Jeune cuisinier des colons d'Alego au bord du lac Victoria, il entre à l'école des missionnaires qui lui paieront ses études à Nairobi avant de l'envoyer poursuivre un cursus d'économétrie à l'université d'Hawaï où il fonde l'association des étudiants étrangers et obtient les meilleures notes de sa promotion[4].

Sa mère, Shirley Ann Duham (1942-1995) est descendante de Jefferson Davis, le président des États Confédérés d'Amérique. D'origine chrétienne, elle est agnostique. Elle est également d'ascendance cherokee par son père. Originaire du Kansas, fille d'un représentant en meubles, ancien vétéran de l'armée de Patton et d'une employée de banques, qui fut ouvrière des usines d'aéronautique de Wichita en 1941, Shirley Ann Duham est étudiante en anthropologie à l'université d'Hawaï quand elle rencontre M. Obama.

Selon les affirmations de Lynne Cheney à la télévision le 17 octobre 2007, Barack Obama aurait aussi une ancêtre commune, – à la 8e génération –, une Française, avec le vice-président Dick Cheney. Il a également une ascendance irlandaise, un de ses grand-pères a émigré du comté irlandais d'Offaly.

Barack Hussein Obama Sr. et Shirley Ann Duham se marient en 1960. Ils divorcent alors que leurs fils Barack Jr., né en 1961, n'a que deux ans. Alors que la New School of New York propose à son père de l'accueillir et de prendre en charge sa famille, celui-ci préfère accepter la proposition d'Harvard et de partir seul. Diplômé en économie, Barack Hussein Obama Sr. repart ensuite au Kenya où il fonde une nouvelle famille. D'abord homme en vue dans le gouvernement kenyan de Jomo Kenyatta, il finit par s'opposer aux projets du président. Limogé, boycotté, il sombre dans la misère et l'alcoolisme avant de se tuer dans un accident de voiture en 1982[5].

Shirley Ann Obama se remarie ensuite avec un étudiant originaire d'Indonésie et la famille emménage à Djakarta où Maya, la demi-sœur de Barack Obama, naîtra. Barack vivra 4 ans, de 1967 à 1971, en Indonésie. Il suit une scolarité difficile, d'abord deux ans dans une école publique musulmane puis deux autres dans un cours catholique et souffre de la mésentente familiale. À l'âge de 10 ans, il est finalement rappatrié, seul, à Honolulu pour vivre chez ses grands-parents maternels, un couple modeste, afin de s'assurer une meilleure scolarité qu'en Indonésie. Plus tard, sa mère, divorcée à nouveau, le rejoindra avec Maya pour vivre dans un minuscule appartement proche de l'école Punahou, la meilleure école privée d'Hawai, où titulaire d'une bourse, il est scolarisé. La famille ne survit alors qu'à l'aide de bons d'alimentation de l'aide sociale.

Obama racontera cette enfance dans son autobiographie Rêves de mes pères, celle d'une adolescence torturée, enfant à la peau noire dans un monde de blancs, en quête de ce père mythique, économiste brillant mais qui finit sa vie alcoolique et se tue dans un accident de voiture.

Après le lycée, Obama étudie deux ans au Collège occidental de Californie où il trouve un exutoire à ses études dans les fêtes estudiantines où il éprouve pendant un temps un « dangereux penchant pour la défonce » [6] puis il entre à l'Université Columbia de New York. Il en sort diplômé en science politique et en relations internationales.

Il commence une carrière professionnelle à Chicago comme analyste d'une grande compagnie financière. En 1984, il choisit de travailler comme animateur social dans le quartier noir défavorisé de South Side. Il devient adjoint de Jerry Kellman un travailleur social chrétien, membre d'un réseau d'églises progressistes. Jusqu'en 1987, Obama, surnommé "Baby Face" par les pasteurs locaux, arpente South Side pour aider les résidents à s'organiser dans la défense de leurs intérêts, pour obtenir le désamiantage des logements sociaux, l'ouverture de bureaux d'embauche ou pour lutter contre la délinquance des jeunes. C'est durant cette période que Barack Obama, élevé en l'absence de repères religieux, se rapproche de l'église unie du Christ, dirigée dans le quartier par le pasteur Jeremiah Wright et se convertit au christianisme.

Obama quitte Chicago en 1987 pour trois ans afin d'étudier le droit à la faculté de droit d'Harvard (Harvard Law School) à Boston dont il sera diplômé magna cum laude. En 1990, il y devient le premier noir, rédacteur en chef de la prestigieuse Harvard Law Review, élu face à 18 autres candidats.

À la fin de ses études, au lieu de devenir adjoint au juge Abner Mikva, Obama revient à Chicago pour devenir enseignant en droit constitutionnel à l'Université de Chicago[7] et entrer dans un cabinet juridique spécialisé dans la défense des droits civiques.

En 1992, il épouse Michelle Robinson, juriste originaire de Chicago rencontrée en 1989 dans le cabinet d'avocats où il travaille et où elle est avocate associée. Le couple Obama aura 2 filles, Malia Ann (née en 1999) et Natasha (née en 2002). Michelle Robinson-Obama est alors une avocate renommé, figure influente du parti démocrate local et proche du maire de Chicago, Richard M. Daley. C'est elle qui va propulser la carrière politique de son époux[8] alors qu'il n'a, jusque là, milité activement que pour soutenir la candidature de Bill Clinton à la présidence des États-Unis et celle de Carol Moseley-Braun au Sénat.

En 1996, Obama est élu au Sénat de l'État de l'Illinois dans la circonscription des banlieues sud de Hyde Park à Chicago comprenant le quartier de South Side. Il préside la commission de santé publique quand les démocrates reprennent la majorité au sénat local.

Barack Obama est alors catalogué comme un élu libéral (progressiste au sens américain). Il soutient les législations en faveur de l'extension de la couverture médicale aux plus démunis, se fait le défenseur de la cause des gays et des lesbiennes et fait augmenter les fonds destinés à la lutte contre le SIDA. Son mandat est marqué par sa capacité à obtenir, par le biais de compromis, l'assentiment des républicains sur des lois comme celles contre le profilage racial, la surveillance vidéo des interrogatoires de police ou un moratoire sur l'application de la peine de mort dans l'Illinois [9].

En 2000, il tente de se faire désigner aux primaires démocrates pour être candidat à la Chambre des Représentants des États-Unis mais il est balayé avec 30 % des voix contre 61 % à Bobby Rush, le titulaire démocrate sortant et ancienne figure historique des black panthers.

En juillet 2004, il se fait remarquer en prononçant un des discours clés de la Convention démocrate à Boston désignant John Kerry comme candidat du parti à l'élection présidentielle. Il y fait l'apologie du rêve américain, de l'Amérique généreuse en les reliant à ses origines familiales. Il en appelle à l'unité de tous les Américains et dénonce les « errements » et l'« extrémisme » diviseur de l'administration de George W. Bush.

Le 2 novembre 2004, après avoir balayé quelques mois plus tôt ses adversaires démocrates lors des primaires, Barack Obama est élu au Sénat des États-Unis avec 70 % des voix contre 27 % à son adversaire républicain, l'ancien ambassadeur et chroniqueur politique conservateur afro-américain Alan Keyes. Le score ne fut pas une surprise car pendant plusieurs mois, Obama avait fait une grande partie de sa campagne électorale sans aucun opposant désigné contre lui à la suite du retrait en dernière minute de Jack Ryan, le candidat républicain qui avait lui-même succédé à Blair Hull, le vainqueur des primaires, tous deux étant englués dans des affaires scabreuses avec leurs épouses respectives. Ce n'est que deux mois avant l'élection, que Alan Keyes fut désigné comme candidat républicain en dépit du fait qu'il résidait au Maryland, n'avait aucun lien avec l'Illinois et qu'en 2000, il avait dénoncé le parachutage d'Hillary Clinton à New York.

Obama succède alors au sénateur républicain sortant Peter Fitzgerald.

En décembre 2004, Obama passe un contrat de 1,9 million de dollars avec une grande maison d'édition pour écrire trois livres dont l'un concernera ses convictions politiques et le second, co-écrit avec son épouse, serait destiné aux enfants.

Obama a prêté serment comme sénateur le 5 janvier 2005 devenant le seul afro-américain à siéger au Sénat, et le cinquième de l'histoire.Le 16 janvier 2007, il annonce la création d'un comité exploratoire en vue de lever des fonds pour une candidature aux élections présidentielles de 2008 et le 10 février 2007, a officiellement déclaré sa candidature à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle américaine de 2008[10] et ce, malgré son inexpérience relative et la concurrence dans le camp démocrate d'Hillary Clinton, jusque-là favorite pour les primaires. Le 15 décembre 2007, il a reçu l'appui du prestigieux quotidien national, le Boston Globe[11].

Tout au long de l'année 2007, pendant la campagne aux primaires du Parti démocrate, il a insisté sur le fait qu'il incarnait le changement et qu'il s'opposait à la politique partisane[12]. Sa candidature enthousiasme une partie des électeurs indépendants et des jeunes[12]. Il obtient le ralliement de nombreuses personnalités comme le sénateur John Kerry, l'homme d'affaires Warren Buffet, les acteurs George Clooney, Matt Damon, Will Smith, Ben Affleck, Eddie Murphy, les actrices Halle Berry et Scarlett Johansson, ou l'animatrice de télévision, Oprah Winfrey, personnalité extrêmement influente dans son pays, notamment au sein de la communauté afro-américaine[13].

Le 3 janvier 2008, Barack Obama a remporté les élections primaires dans l'État de l'Iowa (les caucus) avec 38% des suffrages exprimés, loin devant le sénateur John Edwards (30%) et l'ancienne First Lady Hillary Clinton qui a obtenu 29%[14]. Il réussit alors à imposer à la campagne des primaires, aussi bien démocrates que républicaines, le thème du « changement » (« Change »). Le 8, il perd dans le New Hampshire (37%[15]) contre Hillary Clinton (39%[16]) malgré des sondages l'annonçant grand favori avec 10 points d'avance. Son discours de défaite est teinté d'espoir et de remotivation. De cette défaite Barack Obama tire son nouveau slogan : « Yes we can » (« Oui, nous le pouvons »).

Après une polémique avec Hillary Clinton sur les droits civiques et les rôles respectifs de Martin Luther King et du président Lyndon Johnson, il arrive de nouveau deuxième en nombre de voix, derrière Hillary Clinton, lors du caucus du Nevada du 19 janvier 2008 (51% contre 45%). Néanmoins Barack Obama obtient une majorité de 13 délégués contre 12 pour Hillary Clinton, raison pour laquelle il refuse de concéder sa défaite. Il évoque également des irrégularités dans le vote qu'il impute au camp Clinton, accusant Bill Clinton et sa femme, de déformer les faits à son encontre[17].

Le 27 janvier, sa très large victoire (55 % contre 27 % pour Hillary Clinton) lors des primaires de Caroline du Sud[18] relance sa candidature dans la perspective du Super Tuesday du 5 février.

Le 28 janvier, il obtient le soutien de Caroline Kennedy[19], ainsi que d'Edward Kennedy et Patrick Kennedy.

Lors du Super Tuesday, le 5 février, Barack Obama remporte 13 États, face à 9 pour Hillary Clinton.

Le 2 février, Will.i.am enregistre Yes We Can, une chanson inspirée d'un discours prononcé par Obama, suite à la primaire du New Hampshire de 2008. Mixée avec des images et des extraits du discours, la chanson est interprétée par de nombreuses célébrités (la plupart des musiciens, chanteurs et comédiens états-uniens) à l'appui du sénateur Obama. La chanson a été produite par Will.i.am, le clip a été réalisé par Jesse Dylan, le fils du chanteur Bob Dylan.

Le 9 février, il remporte les États de Washington, du Nebraska et de Louisiane ainsi que les îles Vierges. Le lendemain 10 février, il remporte l'État du Maine. Le 12 février, en remportant les trois élections primaires démocrates en Virginie, au Maryland et dans la capitale fédérale Washington, Barack Obama prend un avantage dans la course aux 2 025 délégués nécessaires pour décrocher l'investiture démocrate. Avec 1231 délégués, il devance dorénavant Hillary Clinton (1196 délégués), s'adjugeant au passage la confiance non seulement d'une bonne partie de l'électorat afro-américain mais aussi celui des personnes âgées (53 % contre 47 % à Hillary Clinton) et des femmes (58 %) ; les Blancs demeurent plutôt favorables à Hillary Clinton (48 % contre 51 %)

Le 19 février, il gagne les primaires dans le Wisconsin et à Hawaï, signant là dix victoires consécutives sur Hillary Clinton.

Le 22 février, avec plus de 65 % des voix, le sénateur de l'Illinois, Barack Obama a largement remporté la primaire des démocrates expatriés. En France, il dépasse la barre des 70 %.

Le 4 mars, il gagne dans l'État du Vermont mais perd dans l'Ohio et le Rhode Island. Au Texas, il obtient plus de représentants à la convention que Hillary Clinton (99 contre 94). Il conserve une avance de plus de 100 délégués.

Il remporte les primaires du Wyoming le 8 mars, puis celles du Mississippi 3 jours plus tard.

Le 22 avril, Hillary Clinton remporte la primaire de Pennsylvanie[25]. À ce moment, la campagne de Clinton, qui ne pouvait se permettre d'accroître davantage son retard, bénéficie d'un second souffle aux dépens de celle de Barack Obama. Ce dernier a été fragilisé dans l'opinion par son attitude ambiguë à l'égard des dérapages verbaux de son ancien pasteur, le communautariste Jeremiah Wright[26], ainsi que par des accusations d'élitisme.

Ainsi, le 3 mai, il remporte avec seulement 7 voix d'écart les caucuses de Guam, île du Pacifique, avec 50,08 % des voix contre 49,92 % pour Hillary Clinton.

Le 6 mai, il remporte l'État de Caroline du Nord avec 56 % des voix mais perd avec 22 000 voix d'écart dans l'Indiana (49 % des voix).

Le 13 mai, Hillary Clinton remporte la primaire en Virginie-Occidentale avec 67 % des voix contre 26 % pour Barack Obama. La candidate bénéficie d'un vote massif des électeurs blancs et modestes, très nombreux dans cet État[28]. Obama peut néanmoins rattraper son retard auprès de cette dernière catégorie d'électeurs et auprès des « cols bleus » (ouvriers blancs) grâce au ralliement de poids de John Edwards, annoncé dès le lendemain de la primaire de Virginie-Occidentale[29].

À ce stade des primaires, les cinq dernières consultations à venir seront d'une importance toute relative, aucun des deux candidats ne pouvant obtenir la majorité qualifiante des délégués ordinaires, tandis que les super-délégués, qui restent partagés entre Obama (282), Clinton (273) et l'indécision (environ 240), auront probablement le dernier mot lors de la Convention démocrate du mois d'août. Certains observateurs misent cependant sur un retrait de Clinton avant la fin du processus.

Le 20 mai, Obama et Clinton remportent l'un et l'autre une primaire. Le premier s'impose dans l'Oregon (58 % des voix), la seconde dans le Kentucky (65 % des voix).

Le 30 mai, il quitte l'Église unie du Christ suite aux polémiques engendrées par les propos du pasteur Wright et du révérend Michael Pfleger. Obama était membre de cette église depuis une vingtaine d'années.

Le 3 juin 2008, à l'issue des dernières primaires (Montana et Dakota du sud) il obtient le seuil requis de délégués, c'est-à-dire 2118, ainsi que le soutien de nombreux super-délégués. Malgré la revendication par Clinton de la majorité du "vote populaire" (en nombre de voix de militants) et le refus de la sénatrice de se déclarer vaincue, Obama est désormais quasiment assuré d'être désigné candidat à la Maison blanche lors de la convention démocrate de la fin du mois d'août.

Le 7 juin, Hillary Clinton « suspend » sa campagne à l'investiture démocrate et apporte son soutien à Barack Obama dans sa campagne présidentielle contre le républicain John McCain[62].

Le 27 août, troisième jour de la Convention démocrate à Denver, Obama est officiellement investi par acclamation, ou roll call, lancées par la sénatrice Hillary Clinton[63]. plus de vingt ans après le révérend Jesse Jackson, trois fois candidat à l'investiture démocrate et premier à remporter des primaires, notamment en 1988, c'est le premier Afro-Américain[29] investi pour la présidentielle par un parti majeur[64].

Concernant le financement des campagnes électorales, fortement encadrées par la législation américaine, Barack Obama se déclare partisan d'un système de financement public et a indiqué avant même sa déclaration de candidature qu'il financerait ainsi sa campagne présidentielle si son rival républicain faisait de même.

Cependant, en juin 2008, il décide de baser sa campagne sur la collecte de fonds privés, échappant ainsi à la limite de collecte imposée en cas de financement par les fonds publics. Il devient alors le premier candidat à se passer de ces fonds fédéraux depuis l'adoption par le Congrès des lois sur le financement des campagnes électorales, élaborées après le scandale du Watergate[65].

Avec un taux de participation record de 63 % des électeurs inscrits[66], Barack Obama a remporté l'élection présidentielle du 4 novembre 2008 avec plus de 9 millions de voix d'avance[67] sur son adversaire John McCain. La victoire est nette aussi bien au niveau des grands électeurs (365 à 173[68],[69]) que celui du vote populaire (52,9 % à 45,6 %)[70]. Outre ses victoires dans les États-clés âprement disputés de l'Ohio et de la Floride, Obama a fait basculer, de justesse, des bastions républicains traditionnels comme l'Indiana[71] et a même obtenu les suffrages de deux anciens États confédérés (en plus de la Floride) : la Virginie[72] et la Caroline du Nord[73]. Barack Obama l'emporte dans toutes les classes d'âge, sauf chez les plus de 65 ans, et bénéficie d'une plus forte mobilisation des jeunes électeurs, alors que 68 % des 18-25 ans se sont prononcés en sa faveur[74]. Il obtient également le suffrage de 54 % des catholiques, de 78 % des Israélites, ainsi que de 67 % des Latinos et de 95% des Afro-Américains[75].

Au soir du 4 novembre 2008, il prononce devant plusieurs centaines de milliers de personnes son discours de victoire à Grant Park, dans la ville de Chicago, dans l'Illinois[76]. Après avoir remercié tous ses soutiens (famille, collaborateurs, électeurs), il évoque les enjeux majeurs de son mandat à venir ; en particulier les guerres d'Irak et d'Afghanistan et la crise économique. Son discours est teinté de références significatives aux discours d'investiture de John F. Kennedy, d'Abraham Lincoln et également de discours prononcés par Martin Luther King ; il cite notamment mot pour mot un passage du discours prononcé par Abraham Lincoln lors de sa première investiture[77].

L'élection de Barack Obama est dans l'ensemble très bien accueillie à l'étranger, où elle est souvent l'occasion de célébrations populaires. Le Kenya, pays natal de son père, décrète même un jour férié. Fait également sans précédent, et bien que la Russie fasse montre de froideur, des gouvernements traditionnellement en très mauvais termes avec les États-Unis adressent leurs félicitations au nouveau président, ainsi Raul Castro (Cuba), Hugo Chávez (Venezuela) ou Mahmoud Ahmadinedjad (Iran). Depuis l'Afrique du Sud, il est également félicité par le prix Nobel de la Paix et ancien président Nelson Mandela [78].

Barack Obama a été formellement élu par les grands électeurs le 15 décembre 2008 (sa victoire ayant été officiellement proclamée au Congrès des États-Unis par Dick Cheney le 8 janvier 2009)[79], et il a succédé à George W. Bush le 20 janvier 2009. Il est alors devenu le quarante-quatrième président des États-Unis, et le premier Afro-Américain[29] à accéder à la Maison Blanche.

Le début de sa présidence commence dans un contexte de guerre en Irak, de guerre en Afghanistan et d'une importante récession de l'économie américaine et de crise financière et économique mondiale.

Barack Obama doit notamment sa victoire à une formidable mobilisation des primo-votants réalisée grâce notamment à une campagne révolutionnaire de mobilisation des donateurs, des militants et enfin des électeurs. Cette mobilisation fut basée sur trois leviers principaux : le message, les nouvelles technologies et l’organisation de terrain.

Le message, c'est le « changement », fondé sur l'émotion, sur le modèle des campagnes de community organizing, faisant des électeurs les acteurs de ce changement. La capacité de la campagne (ou organisation) mise en place par Obama à canaliser les flux monétaires et de bénévoles furent un élément déterminant de sa victoire ; en s'inspirant du modèle mis en place par les Républicains huit ans auparavant et en l'améliorant, Obama a su canaliser et tirer parti de son succès populaire[80].

Les nouvelles technologies, ce sont les outils Internet qui sont utilisés avant tout pour recruter les sympathisants et organiser le militantisme. On y trouve les réseaux sociaux de type Facebook, sur lequel Barack Obama est de loin la personne au monde à compter le plus de partisans déclarés, avec près de cinq millions de supporters en janvier 2009[81] mais aussi une exceptionnelle base de données appelée Catalist, « un fichier unique qui répertorie individuellement 220 millions d’Américains, avec jusqu’à 600 informations par personne », permettant d'effectuer un ciblage précis sur tous les électeurs afin d'élaborer des messages personnalisés[82].

Enfin, l’organisation de terrain combine une communication de mobilisation, le militantisme de proximité et une campagne de financement, structurée en groupes géographiques (DC for Obama, etc.) ou thématiques (Students for Obama, Lawyers for Obama, etc.), organisée sur le modèle du téléthon, permettant à Barack Obama de bénéficier in fine d'un budget de 750 M$ contre 350 M$ pour John McCain. Au total, Barack Obama a levé une armée de 1,2 million de militants, représentant 25 % du budget de campagne (200 M$). Ces militants ont approché directement ou par téléphone, près de 68 millions d’Américains, soit plus de la moitié des électeurs et 99 % des électeurs cibles[82].

L'élection présidentielle américaine indirecte fait que le président élu ne prend ses fonctions qu'onze semaines après le suffrage populaire. Cette période entre l'Election Day du 4 novembre et l'Inauguration Day, jour de la prise de fonction présidentielle, le 20 janvier est une phase de nomination de la nouvelle administration présidentielle et de transition avec l'administration sortante. La première nomination de la nouvelle administration est celle de Rahm Emanuel au poste de Chef de cabinet de la Maison Blanche. De nombreux noms circulent quant aux différents secrétaires et le 1er décembre, il est annoncé que son ancienne rivale à l'investiture Hillary Clinton sera proposée par l'administration Obama comme secrétaire d'État[83]. Les principaux postes sont pourvus dès début décembre (voir Administration Obama). Bien qu'Obama ait axé sa campagne présidentielle sur le slogan du changement, on note la prépondérance de vétérans de l'administration Clinton dans la nouvelle équipe, par souci revendiqué de bénéficier de leur expérience face à la crise.
Rencontre entre le président en exercice George W. Bush et le président élu Barack Obama dans le bureau ovale de la Maison Blanche le 10 novembre 2008

Conformément à ses promesses de dépasser le clivage bipartite[84], Obama maintient à la Défense son titulaire nommé par George W.Bush en 2006, Robert Gates, un proche des républicains[85] et de la famille Bush en particulier[86], et rencontre à deux reprises son adversaire malheureux John McCain à la mi-novembre 2008 et le 19 janvier 2009, lors d'un bal rendu en l'honneur de l'ancien vétéran du Viêt Nam[87]. Il nomme également deux autres hommes proches des républicains dans son gouvernement, Ray LaHood (ancien représentant républicain) comme secrétaire au transport et le général James L. Jones, proche de John McCain[88], comme conseiller à la sécurité nationale.

Le président Bush ayant souhaité que cette transition se passe au mieux, Obama bénéficie rapidement d'un accès aux informations classées secret défense et reçoit les mêmes rapports de sécurité que le président en exercice par la CIA et le FBI.

Avançant qu'il ne peut y avoir qu'un président américain en exercice à la fois, Barack Obama fait le choix discuté de rester globalement silencieux en décembre 2008 et janvier 2009 lors de l'offensive israélienne contre le Hamas à Gaza. Celle-ci cesse significativement quelques jours avant son investiture.

Obama bénéficie d'une sécurité renforcée, très proche de celle du président en exercice. Elle est assurée par le Secret Service, l'agence fédérale en charge de la protection du président, du vice-président et de diverses personnalités. Il circule ainsi en convoi blindé et sa maison de Hyde Park ainsi que le bâtiment fédéral de Chicago lui servant de quartier général pendant cette période de transition sont étroitement surveillés. Le président-élu ne déménage à Washington que début janvier 2009.

Lors des campagnes électorales, les principaux candidats à l'élection présidentielle américaine bénéficient d'une protection du Secret Service. Le candidat Obama fut le premier, en mai 2007, à en bénéficier du fait du risque d'attentats par des suprémacistes blancs[89]. Cette protection fut, comme pour le candidat républicain, renforcée après leur désignation respective comme candidat de leur parti.

Le 20 janvier 2009 à 12 h 07, Barack Obama prête serment au Capitole de Washington, D.C., devant une foule sans précédent estimée à plus de 2 millions de personnes, et sous les yeux de plusieurs centaines de millions de téléspectateurs du monde entier. Il est ainsi officiellement investi comme 44e président, dans une atmosphère de ferveur nationale et internationale peu habituelle (près de 8 Américains sur 10 lui accordent alors leur confiance face à la crise). Symboliquement, le premier président afro-américain réutilise la Bible qui avait servi en 1861 pour l'investiture d'Abraham Lincoln. Dans les jours précédents, il avait refait en train le trajet de Philadelphie à Washington accompli par ce dernier cette année-là, et s'était adressé à la foule depuis le Lincoln Memorial.

En signe d'unité nationale, Barack Obama choisit un évêque épiscopalien gay pour dire la prière d'ouverture des festivités de son investiture, un pasteur évangélique anti-avortement pour la prière d'ouverture de la cérémonie, et un célèbre vétéran du mouvement des droits civiques, ancien compagnon de Martin Luther King, pour la prière de clôture. Le discours d'investiture du nouveau président insiste sur « le triomphe de l'espérance sur la peur », sur le « refus du choix entre nos idéaux et notre sécurité » et sur le dialogue international, sans cacher aux Américains les difficultés qui les attendent[90].

Le président de la Cour suprême John G. Roberts Jr. ayant mal placé un adverbe en récitant la formule constitutionnelle, et fait ainsi hésiter le nouveau président, la prestation de serment est refaite en privé le lendemain, 21 janvier, à la Maison Blanche pour éviter toute contestation juridique éventuelle[91]. Le membre de phrase mal prononcé était ; « that I will faithfully execute the Office of President of the United States », le juge avait déplacé le mot « faithfully » ainsi ; « That I will execute the Office of President to the United States faithfully ».

Barack Obama est considéré comme un homme politique pragmatique, adepte du compromis pour faire avancer ses idées et ses projets et capable de rassembler diverses catégories de l'électorat, même si ses votes au Congrès ont pu le classer à la gauche du parti[92]. Son discours sur l'état de l'Union de janvier 2010, venant peu de temps après avoir perdu la majorité au Sénat avec l'élection du successeur de Ted Kennedy au Massachusetts, a mis l'accent sur la nécessité de réformer la finance mondiale, suite à la crise financière de 2008, et appelle les démocrates et républicains à voter une loi afin de contre-carrer l'arrêt de la Cour suprême, Citizens United v. Federal Election Commission (en), du 21 janvier 2010, qui étend les possibilités de financement électoral par les entreprises (nationales et étrangères) [93]. La perte de la majorité au Sénat hypothèque la réforme du système de protection sociale.

Barack Obama est présenté comme un adepte du multilatéralisme, partisan de la realpolitik et prend pour modèle James Baker, saluant la politique étrangère américaine menée sous la présidence de George H. W. Bush pendant la première guerre du Golfe en 1991 et lors de la chute du Mur de Berlin en 1989[94]. S'il veut être plus ferme à l'égard du programme nucléaire de la Corée du Nord, ses principales propositions sont un retrait en 16 mois des troupes américaines de combat d'Irak, qui commencerait dès sa prise de fonction, et le commencement d'un dialogue « sans préconditions » avec l'Iran[95]. Il affirme cependant après son élection qu'il considère le programme nucléaire iranien comme « inacceptable ». Cette déclaration a été critiquée par le président du Parlement iranien, Ali Larijani[96].

Concernant les relations avec Israël et avec les Palestiniens, après avoir été ambivalent, il prononçait, le 4 juin 2008 à la conférence du lobby pro-israélien Aipac (American Israel Public Affairs Committee) un discours dans lequel il apportait son soutien au statut de Jérusalem, comme capitale indivisible d'Israël[97],[56].

Le 10 juillet 2009, il rencontre au Vatican le pape Benoît XVI, en marge du sommet du G8. Le président Obama s'est notamment engagé auprès de lui à tenter de réduire le nombre d'avortements.

Il a prononcé à l'Université du Caire le 4 juin 2009 un discours considéré comme présentant un changement de cap majeur en matière de relations internationales entre les États-Unis et les musulmans.[98]

Au cours de ce discours, le président Obama s'est prononcé en faveur de la non-réglementation du port du voile : « Il est important pour les pays occidentaux d'éviter de gêner les citoyens musulmans de pratiquer leur religion comme ils le souhaitent, et par exemple en dictant les vêtements qu'une femme doit porter » et d'ajouter « On ne doit pas dissimuler l’hostilité envers une religion devant le faux-semblant du libéralisme ». Cette critique envers un pays occidental vise selon de nombreux observateurs la France et sa politique de laïcité[99],[100],[101].

À l’instar de Bill Clinton, Barack Obama radicalisa sa position au fur et à mesure de son ascension politique. Lorsqu’il était sénateur dans l'Illinois, Obama a fait voter une loi qui rend obligatoire pour la police de filmer les interrogatoires des accusés encourant la peine de mort, sous peine de voir les aveux non-filmés annulés. Lorsqu’il fut candidat pour devenir sénateur fédéral de l’Illinois, Obama déclara à la télévision que la peine de mort était utilisée « trop fréquemment et inconsciemment » et rappela que « treize condamnés à mort ont été libérés en Illinois pour cause d’innocence ». Il conclut en déclarant que même s'il supportait la peine de mort lorsque « la communauté est fondée à exprimer la pleine mesure de son indignation », il fallait réduire le nombre de crimes capitaux[102]. Durant la campagne présidentielle, Obama déclara également que Ben Laden justifiait le recours à la peine de mort[103]. Enfin il condamna le jour-même où elle fut rendue une décision [Quoi ?] de la Cour suprême qui déclarait la peine de mort anticonstitutionnelle pour les personnes condamnées pour viol sur mineur sans homicide (John McCain venait de faire la même chose dans la matinée). Une fois élu, Obama nomma Eric Holder, personnellement opposé à la peine de mort, comme procureur général (poste crucial dans le fonctionnement de la peine de mort fédérale). Lors de son audition, Holder déclara qu’il appliquerait « la loi faite par le Congrès ». C'est avec son autorisation que la peine de mort fut ainsi requise devant une cour fédérale dès sa prise de fonction en janvier 2009[104],[105

Il se déclare également en faveur du 2e amendement sur le droit de posséder des armes à feu mais reconnait l'utilité des « lois de bon sens pour empêcher les armes de tomber dans les mains d'enfants ou de membres de gangs[105] ».

Barack Obama est favorable au droit à l'avortement et il se déclare partisan des contrats d'union civile entre personnes de même sexe et souhaite la généralisation de l'extension des droits et avantages matrimoniaux aux homosexuels, tant au niveau de chaque État qu'au niveau fédéral[106] sans pour autant remettre en cause la définition du mariage civil entre un homme et une femme qu'il laisse aux différents États à définir[107],[108].

s'il est favorable au renforcement des contrôles à la frontière mexicaine, il défend une régularisation des immigrés clandestins déjà présents auxquels il envisage l'octroi du permis de conduire[92]. Il considère notamment que sans l’apport de main-d’œuvre immigrée, l’agriculture américaine mettrait la « clé sous la porte », signifiant concrètement son intention de favoriser le regroupement familial et d’augmenter le nombre d’immigrés réguliers[109].

Lors de sa campagne électorale de 2008, Obama proposait de mettre en place une réforme du système de santé américain permettant la création, au niveau fédéral, d'une « assurance santé universelle » sans pour autant imposer une couverture santé obligatoire à l'exception des enfants[95]. C'est alors un de ses projets phares de sa campagne. Néanmoins, une fois élu président, pour faire adopter son texte, Obama fut contraint à des concessions pour faire adopter son projet par le Congrès. Le 7 novembre 2009, soit presque 11 mois après son investiture et en dépit d'une majorité confortable à la Chambre des représentants, il obtint de justesse, par 220 voix contre 215, l'adoption d'un texte réformant le système de santé. Un seul républicain, Joseph Cao avait alors voté pour la réforme. Le Sénat américain adopta également son propre texte le 24 décembre, après un long débat et de multiples amendements par 60 voix contre 40. Finalement, après maintes péripéties, le 21 mars 2010, en dépit de sondages d'opinions défavorables, d'une polarisation aggravée de la classe politique et des citoyens américains, d'une popularité présidentielle en berne symbolisée par la victoire d'un républicain dans le Massachusetts pour succéder à Ted Kennedy et des réticences d'une partie des élus démocrates, le texte voté par le Sénat est adopté tel quel par la Chambre des représentants par 219 voix contre 212.
Qualifié d'historique, le texte qui n'a reçu aucune voix de l'opposition (une première historique également pour ce genre de législation), permet de garantir une couverture santé à 32 millions d'Américains qui en sont actuellement dépourvus. Il reste néanmoins bien en deçà des promesses électorales de Barack Obama car elle n'inclut pas, notamment, de régime public universel ni même d'assurance publique et laissera 5% des résidents américains (23 millions de personnes) sans aucune couverture maladie (contre 15% avant la réforme)[110].
En vertu du texte ainsi adopté, la plupart des Américains auront l'obligation de s'assurer, sous peine de se voir infliger des pénalités. Des subventions accordés sous plafonds de revenus seront accordés par le gouvernement fédéral pour aider les plus pauvres à payer leurs cotisations. Les entreprises de plus de 50 salariés (les PME et les commerçants) qui ne fourniront pas de couverture devront également payer des pénalités[111]. Par ailleurs, le texte interdit aux assureurs de refuser d'accorder une couverture à des personnes malades préalablement. Les parents pourront également protéger leurs enfants jusqu'à leurs 26 ans. Néanmoins, pour parvenir à ses fins et faire adopter cette loi, Barack Obama a annoncé son intention de prendre un décret garantissant que la réforme ne modifierait en rien les restrictions interdisant l'utilisation de fonds fédéraux pour des avortements[112]. Plusieurs correctifs doivent encore être adoptés par une loi budgétaire par les 2 chambres.
Cela faisait près d'un siècle que le Congrès débattait de cette question de la santé. Le président républicain Théodore Roosevelt en parlait déjà dans son programme, mais fut battu à l'élection présidentielle américaine de 1912 par le candidat démocrate Woodrow Wilson. En 1965, le président démocrate Lyndon Johnson avait promulgué le Medicare et Medicaid, assurance pour les personnes âgées et pauvres, après avoir rallié quant à lui la moitié des voix républicaines du Congrès. Le président démocrate Bill Clinton tenta lui-aussi de faire passer un projet ambitieux en 1993, mais échoua.
Dès la promulgation de la loi par Barack Obama, les attorneys de douze (puis quatorze) états américains ont déclaré mettre en œuvre une procédure judiciaire fédérale visant à contester la constitutionnalité de la nouvelle loi pour violation de la souveraineté des États[113] alors que les législatures de 37 états entamaient des débats visant à adopter un statut dérogatoire pour ne pas avoir à appliquer la réforme à domicile[114].

Lors de sa campagne électorale, Barack Obama a également préconisé une hausse du salaire minimum afin qu'il soit indexé sur l'inflation[115], des baisses d'impôts massives pour la classe moyenne (pour les personnes gagnant moins de 250 000 $ par an)[116], le recours au crédit d'impôt pour aider les ménages les plus modestes et a promis de renégocier le traité de libre-échange nord-américain (l'ALÉNA). Dans le contexte de la crise des subprimes et du poids des crédits, il déclarait vouloir protéger les citoyens américains contre les abus des prêts de toutes sortes et a annonçait un plan de grands travaux publics sur dix ans, financés par le retrait des forces de combat d'Irak[92].

Suite à son investiture, le président Barack Obama procéda à des annulations de programmes industriels considérés comme trop coûteux, non budgétés ou à l'ambition détournée de leur finalité : ce fut notamment le cas du programme Constellation (annulé le 1er février 2010) ou du projet de bouclier radar européen annulé le 18 septembre 2009 en vue d'obtenir l'appui du Kremlin sur la demande d'arrêt du programme nucléaire iranien[117].

Pour lutter contre le réchauffement climatique, il propose d'augmenter le prix de l'électricité, d'investir dans les biocarburants, les énergies alternatives[95],[118] et se déclare favorable à l'instauration d'un marché du CO2 (obligeant les entreprises polluantes à racheter un « droit à polluer » auprès d'entreprises non polluantes)[92]. Comme son ancien adversaire républicain à l'élection présidentielle de 2008, John McCain, il est plutôt favorable également au développement de l'énergie nucléaire comme solution aux problèmes climatiques mais sa position sur le sujet est devenue ambivalente durant la campagne électorale[119]. Le 1er juin 2009, le Secrétaire à l’Énergie Steven Chu a annoncé un fonds de 256 millions de dollars afin d’améliorer l’efficience énergétique des principales industries aux États-Unis[120].

Personnalité attachée à ses racines afro-américaines et aux goûts culturels éclectiques[121], grand lecteur, écrivant lui-même ses livres et ses discours les plus importants, Barack Obama doit une bonne partie de son ascension politique à ses talents d'orateur et à son charisme[122],[123],[124].

Dans leur déclaration de revenus de 2007, le couple Obama a déclaré 4,2 millions de dollars, provenant largement des droits d'auteur des livres de Barack Obama.

Le couple Obama a déclaré un revenu brut ajusté de 2 656 902 dollars (environ 2 millions d'euros) en avril 2009 pour leur déclaration de 2008. Ils ont payé, en 2008, 855 323 dollars (environ 647 000 euros) d'impôts fédéraux et 77 883 dollars (environ 59 000 euros) à l'État de l'Illinois et donné 172 050 dollars à 37 œuvres caritatives[125].

Barack Obama est un grand amateur de basket-ball, qu'il continua à pratiquer presque chaque matin pendant sa campagne électorale, y compris le jour de son élection. Il promit l'installation d'une salle appropriée à la Maison-Blanche. Pendant la campagne présidentielle, il fit beaucoup rire par une tentative pour s'essayer maladroitement sous les caméras au bowling, sport très populaire en Amérique. Une fois à la Maison-Blanche, on le verra aussi jouer au golf avec le vice-président Biden sur le green du jardin de la résidence officielle[126].

Barack Obama se trouve être le cinquième président gaucher en trente ans, après Gerald Ford, Ronald Reagan, Georges H. Bush et Bill Clinton. Ainsi qu'il le lança aux photographes lors de la signature de ses premiers documents officiels de président : « Je suis gaucher, il va falloir vous y faire[127] ».

Le 9 octobre 2009, Barack Obama reçoit le prix Nobel de la paix, suscitant la surprise et une certaine incrédulité dans le monde, alors qu'il n'entame que son dixième mois de mandat présidentiel. Le comité du Nobel justifie sa décision en évoquant « les efforts extraordinaires [du président américain] en faveur du renforcement de la diplomatie internationale et de la coopération entre les peuples ». Cette décision est souvent qualifiée de politique et de partisane, récompensant plus des paroles et des bonnes intentions que des actes concrets[128],[129],[130],[131]. Obama devient ainsi le quatrième président américain et le troisième en fonction à recevoir le prix après, dans l'ordre chronologique, Theodore Roosevelt, Woodrow Wilson et Jimmy Carter.

Dix jours avant de recevoir le prix nobel, le président Américain décide, avec l’accord du sénat, l’envoi de 30 000 soldats américains pour poursuivre la Guerre d’Afghanistan de 2001[132]. Cela déclencha une forte controverse obligeant le « président de guerre », surnom qu’il a reçu et qu’il ne rejette pas[133], à aller chercher son prix Nobel en toute discrétion[134]. Seuls 19 % des américains pensent que leur président méritait le prix Nobel de la Paix[134] .


Source : fr.wikipedia.org/...//fr.wikipedia.org/wiki/Barack_Obama